Pont-Salomon, capitale de la faulx, a encore fait honneur à son outil favori. Le public était au rendez-vous dimanche pour la 25e fête, sous un soleil complice.
Dès le matin, les visiteurs se sont pressés pour s'initier à la technique de la faulx et demander des conseils aux spécialistes. Pont-Salomon, c'est un peu comme à Lourdes. Pour faucher, on se passe aisément de sa canne, comme en atteste ce papy qui a laissé sa canne au sol pour manier le manche.
Tout au long de la journée, des animations étaient proposées. Lou Pastourios a proposé des danses folkloriques.
Dans le duel homme-machine, l'humain a encore gagné. Et quand le corps répond, c'est parfois le bois qui casse. Une question de noeud dans le bois de manche nous dit-on.
Depuis 25 ans, Pont-Salomon fête la faulx, ce qui donne des générations de faucheurs. Chez les Souchon, on retrouvait ainsi Marie, Paulette et Lylie la petite-fille. Toutes les générations se retrouvent pour célébrer la faulx, d'Antonin, 11 ans, le benjamin, à Jean Joubert, 87 ans, le doyen d'Yssingeaux.
Un quatuor est aussi venu de Montusclat, commune qui accueillera sa première fête de la faulx, le dimanche 8 juillet.
La journée a été émaillée d'une belle surprise avec l'arrivée en fin de matinée de Marjanco, un Macédonien venu de Suisse où il vit et forme les "cantonniers" à manier la faulx. Dans certaines villes suisses, Lausanne notamment, les engins à moteur sont interdits. L'équipe des faucheurs de Pont-Salomon a fait plusieurs séjours là-bas et ils se connaissent bien, notamment avec André Chapeland.