jeudi, 07 novembre 2019 21:17

Saint-Didier-en-Velay : une grève et des tensions à Union Plastic

|||||| |||||| ||||||

70 des 160 salariés CDI de l'entreprise Union Plastic de Saint-Didier-en-Velay ont participé ce jeudi à un mouvement de grève. Ils dénoncent les conditions de travail et la pression exercée par leur patron.

Concepteur et fabricant de solutions plastiques entièrement dédiées aux industries de la santé, Union Plastic emploie 160 personnes à Saint-Didier-en-Velay. Créée en 1964 par des pharmaciens, longtemps dirigée par Florence Barrot, l'entreprise de Saint-Didier-en-Velay a été rachetée en 2015 par le câblier Omérin d'Ambert.

Un accord signé en juillet 2019

Depuis quelques mois, les relations sociales semblent s'être dégradées. En juillet, l'accord de performance collective (APC) a été signé. "Cet APC se substitue aux contrats de travail individuels. Il a été négocié et signé au pas de charge. On a subi du chantage sur les primes dans les ateliers, c'est ce qui a fait qu'on a signé mais je n'en suis pas fière", assure Alixe Chapuis, déléguée syndicale CFDT, seule organisation syndicale représentée au sein de l'usine.

La CFDT dénonce les méthodes de management

"On a beaucoup hésité à organiser cette grève mais on est à bout." 23 départs ont été actés depuis l'APC. Deux licenciements pour faute ont été décidés depuis le début de l'année. Un troisième est en cours. "On dénonce les méthodes. Ici, c'est soit tu la fermes, soit tu dégages", formule Alixe Chapuis. Jeudi midi, lors d'un entretien sur le piquet de grève, le PDG a reproché à 10 % "de profiter du système au détriment de tous", évoquant "des horaires à la carte", voulant y "mettre de l’ordre".

La peur du licenciement

"Il nous prend pour des moins que rien. Les salariés ont peur d'être licenciés pour un oui ou pour un non. Il y a des têtes qui ne lui reviennent pas. On alerte sur les risques psycho-sociaux. On va rester vigilants et ne pas nous laisser faire."

La répons du PDG

Joint vendredi matin par téléphone, le PDG Xavier Omérin apporte son regard sur la situation : "Nous avons signé près de 15 CDI et 30 CDD en contrat long depuis le début de l'année 2019. En outre, nous poursuivons nos recrutements pour remplacer les personnes qui ont choisi de quitter Union Plastic au terme d'un processus légal et démocratique et de longues négociations, matérialisé par la signature d'un Accord de Performance Collective signé le 8 juillet 2019 par la CFDT, syndicat majoritaire."

"Le débrayage des salariés a concerné une trentaine de personnes, et je regrette que la masse silencieuse qui adhère au projet de réforme et de réorganisation d'Union Plastic n'ait pas été interrogée."

"Si la direction fait face à ses responsabilités, c'est pour assurer la pérennité de notre entreprise et ainsi éviter les situations telles que vos pages en décrivent malheureusement régulièrement sur les fermetures d’usines à deux pas de chez nous."

Dernière modification le vendredi, 08 novembre 2019 10:47

Partager sur :