vendredi, 27 septembre 2019 18:22

Vente aux enchères du matériel de Cheynet et fils à Saint-Just-Malmont : "Je suis accablé"

Frédéric Girodet|| Frédéric Girodet|| ||

Au lendemain de la vente aux enchères de tout le matériel de l'entreprise Cheynet et fils, Frédéric Girodet, maire et président de Loire Semène, ne cache pas sa colère. Surtout qu'un espoir demeurait qu'un repreneur rachète tout et relance l'entreprise.

"Je suis accablé par le dénouement de la vente des actifs Cheynet qui s’est déroulée hier (jeudi) sur site", lâche Frédéric Girodet, maire de Saint-Just-Malmont et président de la communauté de communes, laquelle est propriétaire depuis quelques mois des bâtiments.

"Il est tout simplement scandaleux de voir comment, en France, un outil de production peut être démantelé dans l’indifférence la plus totale, par le biais de procédures qui se moquent totalement de l’emploi, du savoir-faire et des impacts sur tout un territoire."

Un industriel était pourtant intéressé...

"Je travaille dur depuis l’annonce de la cessation d’activité Cheynet, en avril dernier, à la réindustrialisation du site. Etant propriétaire du bâtiment cela m’offre des marges de manoeuvre pour discuter avec des investisseurs, des porteurs de projet générateur d’emplois pour le territoire. Un industriel avait été identifié permettant de construire un avenir textile sur ce site. Ensemble, nous avons élaboré un véritable projet industriel avec des emplois à la clé et des perspectives de développement. Cet investisseur était prêt à acheter les actifs Cheynet, acquérir le bâtiment, remonter une activité textile, embaucher du personnel."

"Pour rendre possible ce projet, j’avais expressément demandé à ce que les actifs de Cheynet soient regroupés en un seul lot garantissant ainsi une reprise de l’activité textile par un seul entrepreneur."

"Toute cette énergie, cette volonté d’aboutir, ces espoirs, ont été balayés en deux jours."

"Deux jours passés à démanteler méticuleusement, lot après lot, l’outil de production rendant la reprise de l’activité impossible. Le bilan de ces quarante-huit heures : un tiers des actifs reste en France, les deux autres tiers partent à l’étranger ou à la ferraille."

"Ce site offre un beau potentiel"

"Je suis triste pour les personnes qui se sont battues jusqu’au bout, qui ont cru jusqu’à la fin que les métiers allaient de nouveau retentir. Triste pour les salariés qui avaient espoir de reprendre une activité textile sur ce site."

"Cependant, la collectivité demeure propriétaire des bâtiments, le territoire est attractif et la main d’oeuvre reste qualifiée. Parallèlement, je poursuis mon travail sur d’autres pistes concernant d’autres domaines d’activités. Ce site offre un beau potentiel et certains porteurs de projet ne s’y tromperont pas."

Dernière modification le vendredi, 27 septembre 2019 18:28

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