mardi, 12 décembre 2023 07:41

Saint-Jeures : Didier Rault participe au Parlement Rural Français

Agnes Desjobert, directrice de Hors Saison Musicale et Didier Rault|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|| Agnes Desjobert, directrice de Hors Saison Musicale et Didier Rault|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|Crédit DR|| |||||||||||

La deuxième session publique du Parlement Rural Français s’est tenue ce lundi 11 décembre à Murol, près de Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme). Didier Rault, conseiller municipal à Saint-Jeures, a assisté à ces travaux pour le compte de la communauté de communes du Haut-Lignon.

Sébastien Gouttebel, maire de Murol, a accueilli 80 participants venus de toute la France. Dominique Faure, Ministre déléguée aux Collectivités Territoriales, était annoncée mais finalement absente. Tout comme le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, parti défendre à Paris la candidature de Clermont-Ferrand Massif Central au titre de Capitale Européenne de la Culture en 2028.

Un constat d'inégalité

Bernard Delcros, président du Parlement Rural, a fixé comme objectif du jour de réfléchir sur le volet Culture du Plan France Ruralité, présenté en juin dernier par la première ministre, Elisabeth Borne. Le Plan France Ruralité part du constat de l’inégalité de l’action culturelle entre les villes, plus favorisées et les campagnes, sous-financées.


Des initiatives culturelles possibles

Plusieurs tables rondes successives ont montré toute l’étendue des initiatives culturelles possibles : des résidences d’artistes en milieu agricole organisées par les Fermes de Figeac aux concerts de musique donnés par de grands artistes dans de toutes petites communes à l’initiative de Hors-Saison-Musicale, en passant par le développement de projets culturels ambitieux et structurants comme la Cité internationale de la Tapisserie d’Aubusson. Entre autres.  

Plusieurs participants ont rappelé que même si le mécénat est souvent présent dans les projets culturels, les municipalités et intercommunalités en sont bien les plus gros financeurs.


"Eviter le conformisme"

Marc Drouet, directeur régional des Arts et de la Culture, a confirmé l’orientation du ministère en faveur de la création, dans un projet où « il s’agit de faire se rencontrer artistes et habitants » pour « éviter que s’installe le conformisme ». « Vous ne nous entraînerez pas sur des sujets de divertissement », a-t-il affirmé, formule qui a entraîné des murmures dans l’assistance.

Le nerf de la guerre

Claire Delfosse, professeur à l’Université Lyon II, est revenue pour sa part sur les fluctuations des politiques en faveur de la culture. Au regard des vingt dernières années, il est nécessaire de stabiliser les crédits, maintenant que les crédits LEADER par exemple ont été largement réorientés vers l’agriculture et l’alimentation. Par ailleurs, il ne faut pas négliger l’existant au profit du souhaitable : ne pas sacrifier les aides aux comités des fêtes pour financer l’innovation.

Pour la ministre, Pierre Manenti a souligné les avancées du Plan France Ruralité dans le champ culturel : l’ingénierie de maîtrise d’œuvre, de projet au service des petites collectivités ; une enveloppe globale de 2 milliards d’euros en faveur des territoires ruraux ; la préservation du petit patrimoine cultuel ; la rénovation des monuments aux Morts ; une base de données des savoir-faire ruraux.


Des points d'amélioration

En clôture, le président Bernard Delcros a énuméré des points d’amélioration qu’il souhaite voir traités par les autorités à l’avenir : les objectifs culturels du Plan France Ruralité doivent être plus ambitieux ; l’aménagement du territoire doit devenir le cadre de réflexion du ministère de la Culture ; il faut réorienter les crédits vers les espaces ruraux, adapter les financements à la taille des collectivités, les plus petites en particulier ; un référent ruralité devrait être désigné dans chaque DRAC ; il serait utile de développer la coopération culturelle entre ville-centre/métropole et territoires ruraux.


Le patrimoine bâti en péril

La sauvegarde du patrimoine bâti incombe en trop grande partie aux collectivités rurales. En France, 2000 monuments sont en état de péril absolu, principalement en campagne, sans que les collectivités rurales se voient allouer les moyens financiers d’y remédier.

Dernière modification le mardi, 12 décembre 2023 09:12

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