Dimanche, en fin d'après-midi, à L’Arbre vagabond, librairie à la campagne à "Cheyne" au Chambon-sur-Lignon, était mise à l'honneur Anita Conti, première femme océanographe française, à travers une rencontre avec son fils adoptif Laurent Girault-Conti.

Anita Conti (1899-1977), une sacrée personnalité, photographe, océanographe, précurseuse en matière d'écologie, peu connue du grand public, avait été judicieusement mise en lumière grâce au parcours photographique "Eaux vives, eaux fortes" sur le Haut-Lignon cet été.

Le visiteur avait ainsi découvert quelques unes de ses photos à Saint-Jeures, prises alors qu'elle était embarquée sur les chalutiers et morutiers, femme qui avait su s'imposer dans un milieu d'hommes.

Une fervente défenseuse des océans

Elle a laissé une collection de 60 000 photographies et des milliers de notes. La pionnière de l’océanographie, fervente défenseuse des océans, dénoncait déjà les excès de la pêche industrielle. Elle racontait avec empathie et respect le travail des forçats de la mer.

Les engagements de la Dame de la Mer

Dimanche, à l'Arbre Vagabond, Laurent Girault-Conti, le fils adoptif d’Anita, a raconté l'existence et les engagements de la Dame de la Mer, qu'il avait rencontrée en 1986. Elle avait 87 ans, lui 30.

Laurent Girault-Conti est plasticien. Après des études d'Arts appliqués, il a navigué librement, de l'illustration à la photo, de la peinture à l'écriture, n'imposant pas de frontières à sa créativité, au gré des rencontres, des méandres de la vie. Il s’attache à faire connaître l'œuvre d'Anita Conti au plus grand nombre.

Les Journées du Matrimoine

Cette proposition de l'Arbre vagabond s'inscrivait dans les Journées du Matrimoine, qui font écho aux Journées du Patrimoine et se déroulent comme elles le troisième week-end de septembre. L'enjeu est de rendre visibles les femmes qui ont construit notre histoire culturelle et de leur redonner une juste place, dans un monde dominé par le masculin.