dimanche, 04 juin 2023 15:44

Le Chambon-sur-Lignon : Simone Faraud de Saint-Agrève a fêté ses 100 ans aux Genêts

Crédit DR|||||||||||||| Crédit DR|||||||||||||| ||||||||||||||

Vendredi, l'après-midi, à l'Ehpad des Genêts au Chambon-sur-Lignon régnait une effervescence particulière. Des festivités accompagnaient le centenaire d'une des résidentes, Simone Faraud, née Gache, très entourée.

Simone, née à Lyon (2ème) le 2 juin 1923, abandonnée à la naissance à l’Hôpital de la Charité, n'a pas connu sa mère Antoinette. Devenue une enfant de l’assistance publique, elle est confiée à Saint-Agrève le 23 juin 1923 à Cephise, nourrice, avec sa sœur de cœur Geneviève Devita.

A 13 ans à la fin de sa scolarité, Cephise, sa maman nourricière, qui était femme de ménage, n'ayant pas les moyens de l'adopter, Simone devra travailler dans diverses familles (Saint-Agrève, Gourgouras, Grisard, Saint-Jeure d’Andaure) jusqu’à sa majorité, et se séparer de Geneviève.


Une jeunesse à la dure chez des paysans

"Et oui pas si gaie d’être orpheline : on se sent isolée, oubliée. Enfant de l’Assistance Publique, vous n’avez pas été heureuse. Une jeunesse difficile, surtout la période chez des paysans, levée à 4 heures du matin par tous les temps : garder les vaches, le labour, les foins, la moisson, scier le bois, faire cuire la nourriture pour les cochons et le soir, couchée tard dormir à l’écurie et cela pendant de nombreuses années ; que l’on aille bien ou mal, il faut le faire… Seule sortie : la promenade du dimanche après-midi."

L'âge de la majorité, 21 ans, arrive. L'argent gagné en travaillant qui avait été placé, est débloqué. Simone part travailler à Givors, y rencontre Fernand Sartre, se marie en 1946.


Deux enfants, trois petits-enfants

Deux enfants naissent de cette union : Jacques en 1949 et Jean-Paul en 1955 qui donneront trois petits-enfants : Lionel, Laurence et Corine. Simone se sépare de Fernand, rencontre Louis Faraud avec lequel elle se marie en 1974, après plusieurs années de vie commune, mais Louis décède en décembre 1975.

Simone a travaillé à l’Usine Prénat Métallurgie à Givors (où elle conduisait le chariot), à l’usine de pâtes alimentaires Bertrand et termine sa carrière au Foyer Sonacotra, foyer de travailleurs migrants.


De retour à Saint-Agrève en 1984

Simone revient vivre à Saint-Agrève en 1984, y retrouve sa sœur Geneviève Rousson, née Devita, ainsi qu’Odette, Alain, Sandra, Stella, Manuel, Alberto.

"Après le décès de votre sœur, c’est votre nièce Odette et son mari qui viendront régulièrement vous chercher pour vous promener car vous aimez beaucoup la promenade. A votre table Simone rien ne manque : café tous les mardis en compagnie de Nellie, Cathy, Bernadette;  jus de fruits et gourmandises pour les enfants en vacances. Les animaux aussi sont à la fête : « elle met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons… » comme chantait J.J. Goldman, mais vous gâtez également les chiens et les chats : le chat de Renée qui s’allonge sur vos genoux, le chien d’André (dont vous êtes la nounou régulièrement). Des rituels s’installent : tous les mardis ce sera Simone (de Chavagnac) qui vous emmènera vos picodons et les visites régulières, les discussions avec vos voisins, Marthe, Jeanine, Pascal… En 2015 Amandine viendra vous aider à faire vos courses, papiers, etc."


Aux Genêts depuis décembre 2018

Malheureusement, peu de temps avant la pandémie de Covid 19, une vilaine chute (en voulant changer une ampoule) conduira à une opération de la hanche sans retour possible à la maison. Le 20 décembre 2018, Simone intègre Les Genêts où elle fait partie du groupe de musique les Tambours des Genêts, dirigé par Jacqueline Giacomini. Bérénice, Abigaël, Timéo, Théo, Aloïs (les enfants d’Amandine et Priscilla) sont heureux de la retrouver aux Genêts, accompagnés de leurs parents ou grands-parents, pour boire le café ou le chocolat.

Dernière modification le dimanche, 04 juin 2023 16:21

Partager sur :