S'appuyant sur la volonté des maires, une étude a été menée pour soupeser les avantages et les obstacles d'une fusion des villages du Chambon-sur-Lignon et des Vastres. Mais une hostilité majoritaire d'élus des Vastres conduit à stopper la réflexion autour de la création d'une commune nouvelle.

Vendredi soir, le cabinet a présenté l'étude au conseil municipal du Chambon-sur-Lignon, en présence du maire des Vastres. Cette étude devait permettre d'analyser l'opportunité de fusion entre les deux communes.

Les deux maires étaient favorables au principe. Le conseil municipal du Chambon, informé dès le départ, a aussi validé la démarche de mener une étude avant d'aller plus loin. Mais aux Vastres, une opposition est née au sein du conseil municipal. Au moins sept des onze élus ont refusé toute fusion.

Les deux maires le déplorent. Ils reprochent les articles de presse qui auraient amené une réaction hostile et rédhibitoire de la part d'élus. "Des élus ont considéré que l'étude = fusion, alors que ce n'était pas du tout le cas", estime Jean-Luc Chambon, le maire des Vastres, qui reconnaît aussi un manque de communication interne et des obstacles importants. A commencer par la différence de fiscalité, notamment en ce qui concerne le foncier bâti : 31 % aux Vastres et 52 % au Chambon. La différence de population est aussi conséquente, 200 habitants aux Vastres contre 2500 au Chambon, et la peur pour les Vastrous de "perdre leur âme". Didier Crouzet, élu au Chambon, compare : "Si j'habitais aux Vastres, je ne suis pas sûr que j'adhèrerais."

"Pour moi, les deux villages sont complémentaires et il n'était pas question de perdre son âme mais surtout d'anticiper une éventuelle future fusion forcée par l'Etat. Quitte à fusionner, autant bien se marier. Je me suis peut-être précipité."