mercredi, 20 juillet 2022 10:22

Une conférence sur les maquis ardéchois jeudi au Mazet-Saint-Voy

Photo d'archives Michel Fabréguet Jacques Julien|| Photo d'archives Michel Fabréguet Jacques Julien|| ||

Le programme estival de la Société d'histoire de la Montagne se poursuit avec une conférence jeudi 21 juillet à 20 h 45 au Calibert au Mazet-Saint-Voy.

L'intervention combinera les talents de Michel Fabréguet et de Jacques Julien sur le sujet : " Les maquis ardéchois (1942-1944). Mourir au maquis et mourir pour le maquis."


Le propos

A la suite des travaux pionniers d’Adolphe Demontes (1946) et de Louis-Ferdinand Ducros (1974-1981) actualisés par une série de publications plus récentes, l’histoire des maquis de l’Ardèche et des affrontements entre les forces de la Résistance et celles de l’occupant, soutenues par celles de la milice, est déjà fort bien connue.

A l’été 1944, les Allemands évacuèrent la Haute-Ardèche et tentèrent de sécuriser l’accès à la vallée du Rhône, l’axe de retraite des soldats de la Wehrmacht encore stationnés dans le Midi méditerranéen et dans le sud-ouest de la France. Les sources accessibles ont déjà fait, dans le cas du département de l’Ardèche, l’objet de plusieurs publications.


"Un portrait des morts"

Les listes de maquisards décédés dessinent tout d’abord une caractérisation sociale des morts « au maquis ou pour le maquis » et peuvent nourrir une enquête prosopographique riche, les renseignements très précis sur les origines sociales et géographiques des morts établissant un « portrait des morts ». Ces listes nous renseignement également, avec le même degré de précision, sur les modalités des décès des victimes, en débordant très largement le seul cas des morts au combat et en documentant en particulier les cas de victimes de tortures, d’opérations de représailles ou encore de déportations dans le Reich.


Une belle iconographie

Enfin on dispose d’une très belle iconographie, avec des photographies de maquisards mais aussi les dessins et les aquarelles de « Christian » Disandro peintes après-guerre, qui permettent d’aborder la question de « l’après-mort » et de la prise en charge des corps des victimes par différentacteurs : camarades de combat aussi bien que forces armées ennemies. La mise en scène des corps des victimes par l’occupant était destinée à terroriser les populations civiles selon des méthodes déjà expérimentées par les Allemands sur le front de l’Est.

L'entrée est libre, comme à toutes les manifestations proposées par la SHM.

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