Dans le cadre du dispositif La région fête le cinéma, Ciné Tence avait choisi d'accueillir Manuela Frésil, réalisatrice du documentaire "Le Bon grain et l'Ivraie" tourné à Annecy en 2015.

Manuela Frésil y rencontre des familles qui vivent dans la rue. Elles viennent du Kosovo, d'Albanie, de Guinée, du Rwanda ou encore d'Arménie. La réalisatrice décide de les filmer une année durant et choisit de donner la parole aux enfants qui parlent parfaitement bien le français, contrairement à leurs parents. Malgré les conditions de vie difficiles, et plus encore, quand sur décision du préfet, le centre qui les héberge ferme, personne ne songe à rentrer au pays. Pourtant, toutes les nuits il faut trouver un endroit où dormir.

Un documentaire percutant

Ce documentaire percutant (diffusé ce vendredi soir au cinéma de Sainte-Sigolène) interroge sur la résilience de ces enfants confrontés à une situation dramatique : l'absence de logement et donc le manque de sécurité et de repères. Manuela a gardé le contact avec tous les enfants qu'elle a filmés. Certaines familles ont été renvoyées dans leur pays, d'autres attendent d'être régularisées...

Geneviève Charroin, responsable du groupe local de La Cimade et Marianne Mermet Bouvier, étaient présentes pour partager avec les spectateurs leur ressenti sur le film et leur expérience quant à l'accueil des réfugiés sur le territoire. Et au vu des échanges nourris, il est indéniable que la force de ce documentaire a touché de nombreuses personnes.

Prochain ciné-débat le 25

Jeudi 25 novembre, un autre ciné-débat proposé par l'équipe de Ciné Tence s'annonce vivement intéressant. Il est proposé autour du documentaire, percutant là-aussi, de Gilles Perret et François Ruffin,"Debout les femmes", en présence de délégués nationaux du collectif La Force invisible des aides à domicile.