mercredi, 03 mars 2021 08:05

Il veut faire pousser des fruits exotiques au Chambon-sur-Lignon

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Nicolas Carminati, installé depuis 2018 au Chambon-sur-Lignon, enseignant et globe-trotter, a le projet de faire construire une serre pour faire pousser des fruits exotiques à 1000 m d'altitude.

« Un avocatier sous le ciel chambonnais, ça ne se verra jamais ». En paraphrasant la chanson de Bourvil, Nicolas Carminati a voulu partir d'un pari. Séjournant une grande partie de l'année dans des régions équatoriales (Bassin du Congo), il a profité du savoir des agriculteurs locaux pour voir comment, dans cette nature luxuriante, poussent les fruits exotiques (bananiers, manguiers, fruits de la passion, papayer, mangoustans).

"Malheureusement, la production envoyée en Europe, outre les tarifs exorbitants, n'est pas la meilleure due aux conditions de conservation et le long voyage en bateau souvent, à accomplir", évoque celui qui est arrivé en 2018 au Chambon-sur-Lignon pour enseigner (il est professeur d'histoire-géographie) et a décidé de poser ses valises avec sa famille.

Une dimension pédagogique

Il aimerait aujourd'hui créer un pont entre ces deux continents. "J'aimerais construire une serre où se côtoieraient des arbres fruitiers tropicaux et méditerranéens. Cela améliorerait notre empreinte carbone et nous ferait profiter de bons fruits pour pas cher. Elle pourrait en outre servir d'objet pédagogique et d'attraction touristique originale (visite, cours de SVT, jardinage). C'est un projet sérieux que je compte présenter aux collectivités locales et bien sûr. Qui n'aimerait pas profiter de bons litchis à 1000 m toute l'année ?"

Il veut intégrer des énergies renouvelables

Nicolas Carminati assure qu'il ne s'agit pas d'une chimère. "Il n'y a pas plus de sens de laisser faire des milliers de kilomètres à ces fruits. Ou alors, il faudrait s'en passer. C'est peut-être un projet un peu fou mais les technologies d'aujourd'hui permettent de le faire. C'est la balance entre l'empreinte écologique et l'empreinte carbone. Mais en misant sur des énergies renouvelables, on peut limiter."

La terre est bonne, ne manque que le climat

Il a chiffré entre 150 et 200 000 € un tel investissement, comprenant la serre et le chauffage. "Ce serait une serre de 100 à 200 m2 avec une ossature métallique et en verre. Comme au Parc de la Tête d'or à Lyon ou le jardin botanique à Paris. Notre terre est meilleure ici que dans les tropiques. Pour qu'un fruit exotique pousse, il ne faut pas descendre en dessous de 15 °C, mais ils poussent bien entre 25 et 35 °C. A cela s'ajoute l'humidité importante de 80 %."

Contacts

06 36 49 83 00 ou nicokwak2004@yahoo.fr

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