vendredi, 23 octobre 2020 23:49

Haut-Lignon : un nouveau tracé pour la voie verte, la facture grimpe

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La communauté de communes du Haut-Lignon a abandonné le premier tracé du projet de voie verte entre Tence et Le Chambon-sur-Lignon. Un nouvel itinéraire a été imaginé qui respecterait la pente maximale de 3 % pour revendiquer le label. Mais la facture explose.

Les élus du Haut-Lignon n'ont pas abandonné leur projet de voie verte pour relier la Via Fluvia au Nord à Lavalette et la Dolce Via au Sud à Saint-Agrève. Le problème sur ce territoire, c'est que la voie ferrée reste utilisée par des trains touristiques et empêche d'emprunter ce parcours. Sur le précédent mandat, un cabinet avait planché sur le sujet et tronçonné le parcours en trois segments.

La priorité : Tence/Le Chambon

Les élus souhaitent débuter l'aménagement au milieu, entre Tence et Le Chambon-sur-Lignon, les deux plus gros centres touristiques du Haut-Lignon. Le premier projet utilisait la route touristique entre ces deux communes. Ce choix a été retoqué et un nouveau tracé a été étudié sur le papier, en partenariat avec l'association du Velay Express qui pourrait en profiter pour développer un service de transport grâce à un train suisse déjà en sa possession : les vélos et les passagers seraient transportés jusqu'à une gare et les usagers reviendraient sur leurs pas en vélo sur cette voie douce.

Un tracé de 9,5 km

Le nouveau tracé alternerait entre les sous-bois, des voies partagées avec des véhicules et le long de la voie ferrée. Il passerait au stade Jo Maso, sur la zone d'activités de Leygat, derrière le Carrefour Market, à Brulefer, Celle, Bois de Peybroussou, au Parc international Cévenol, dans le bois Lambert.

Cet itinéraire mesure 9,5 km dont près de 2 km de routes partagées. Un prolongement de pont sur sa largeur est à prévoir et des chemins sont à créer de A à Z au milieu des bois.

Des propriétaires à convaincre

80 propriétaires, dont certaines indivisions, sont à convaincre. Si l'investissement serait assuré par la com-com, l'entretien annuel reviendrait aux communes traversées. L'estimation est entre 600 et 1000 € le kilomètre par an, selon qu'on choisisse l'enrobé ou le stabilisé.

Le montant de l'investissement explose

Le premier projet était chiffré à 1 million d'euros, conforme à la moyenne des autres voies vertes. Cette nouvelle version monte à 1,5 million d'euros. A quoi il faut ajouter les frais d'acquisition foncière et frais de notaire (montant non évoqué), les frais du bureau d'études (144 000 €), les aménagements paysagers, panneaux, signalétique et mobilier (121 000 €). Une première demande de subvention va être formulée à la Région.

Christian Ouillon, élu de Saint-Jeures, regrette de se focaliser sur ce projet alors qu'un pont tibétain avait été évoqué au-dessus de Lavalette. "Ce serait bien de pouvoir comparer. Et on commence au milieu de nulle part."

Quelles retombées économiques ?

Nancy Epalle-Saby, directrice de l'office de tourisme : "Riotord-Montfaucon avait aussi commencé au milieu de nulle part. Ils y sont arrivés. C'est un projet à voir à long terme." Et d'argumenter sur les retombées économiques. Une étude sur la Dolce Via en Ardèche a fait ressortir le chiffre de 12 000 € par kilomètre et par an.

Au final, les élus ont voté à l'unanimité en faveur de cette proposition de tracé.

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