Mercredi, le commerçant Thierry Russier, à 57 ans, a quitté inopinément le navire, laissant ses proches fort désemparés face à ce subit aléa de santé.

Le Tencois, compagnon de l'emblématique Valou, était une figure familière et diablement attachante du Plateau. On se souviendra surtout de Thierry Russier, accueillant par nature, posté derrière les comptoirs des Antres 2 successives, face à la mairie puis au Chatiague, enfin aux manettes de "La Crique", en compagnie de Martine Pradier.

Il s'était d'ailleurs remis en cuisine en prévision d'une reprise ce vendredi. Elle n'aura pas lieu.

Un commerçant dans l'âme

D'une nature pacifique, l'œil volontiers rieur, Thierry était prompt à engager la conversation, sans une once de médisance, avec son habitué du petit noir du matin pris à même le zinc, comme avec le client de passage, professionnel en quête d'un coin de table pour déployer son ordinateur ou touriste prenant ses aises en terrasse.

Après une première union d'où sont nés Jeanne et Paul, Thierry Russier avait croisé la route de Valérie Ollinger, grande gueule et grand cœur. Et il avait pris sous son aile illico sa "smala" (comme Valou aime à désigner sa progéniture), autrement dit Pierre-Alain, Lili, Clément. Sans oublier le petit Kali.

Incinéré lundi au crématorium de Saint-Etienne

Autant d'êtres aujourd'hui dans la peine, comme les copains et les connaissances, que l'inédite période de pandémie empêchera de se retrouver comme ils auraient pu le faire lundi pour accompagner l'incinération du corps de Thierry à Saint-Etienne.