Christian Abel, chauffeur de car depuis quinze ans, estime que les aménagements sont inadaptés pour l'arrêt des cars. Surtout, il s'étonne de l'absence d'éclairage sur les abribus. Il en appelle aux élus de réagir rapidement pour éviter tout accident.

En cette période où il fait nuit aussi bien le matin que le soir, le Chambonnais Christian Abel se montre particulièrement soucieux. Il a beau surveiller avec insistance ses rétroviseurs, il lui est difficile d'assurer l'entière sécurisation des jeunes usagers du ramassage scolaire. "Quand je regarde dans le rétro, en l'absence d'éclairage, je ne vois qu'un rectangle noir. J'ai la hantise de vivre ce qu'il s'est passé il y a quelques années à Yssingeaux avec le décès d'une adolescente à la gare routière."

Pas d'abri sur certains arrêts

Christian Abel critique certains aménagements, notamment à Tence. "Pour la plupart des arrêts, si l'autocar s'arrête sur la surface qui lui est réservée, les zébras jaunes, il ne reste plus de place pour les enfants, qui sont ainsi obligés de se positionner sur le talus, souvent en pente, boueux et glissant en cette saison d'hiver, froide et humide. L'abribus semble d'ailleurs être un luxe bien inutile pour nos enfants. C'est le cas à "Salettes" par exemple. Je trouve que c'est manquer de respect envers les jeunes."

Aulagny cité en exemple

Ce chauffeur de car apprécierait de voir les arrêts mieux signalés, de manière active avec des panneaux lumineux. Certains exemples seraient à suivre. "A "Aulagny", entre Tence et Montfaucon, c'est très bien indiqué avec des panneaux et un éclairage de chaque côté de la route."

Sur le Chatiague, la seule lampe est masquée... par le bus

L'éclairage, on y revient. "Sur Tence, aucun arrêt ne comporte un éclairage. A commencer par celui de la place du Chatiague, où les enfants sont coincés entre une barrière et l'autocar, souvent encombrés de valises pour les internes, qu'ils tentent péniblement de placer en soute, sur un sol en pente et glissant, et que le conducteur n'a aucune chance de distinguer dans ce puit d'ombre. La seule lampe est de l'autre côté de la rue et le véhicule masque le peu de lumière qui reste.

A qui revient l'aménagement ?

Christian Abel souhaite faire réagir. "Je suis très centré sur la Sécurité routière. Certains chauffeurs s'en moquent, d'autres sont d'accord avec moi. J'ai appelé en mairie de Tence il y a un mois et ça ne bouge pas."

Brigitte Renaud, maire de Tence, indique ne pas avoir eu écho de cette intervention auprès des services. Concernant l'abribus en bois aménagé par la commune sur la place du Chatiague, elle évoque être en mesure "de faire quelque chose". Pour les autres arrêts, elle renvoie vers le Département, en charge des aménagements.