mercredi, 21 août 2019 14:56

Chambon-sur-Lignon : le camp de Treblinka décortiqué dimanche par Michal Hausser-Gans

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Michal Hausser-Gans sera dimanche 25 août au Chambon-sur-Lignon pour une conférence à 20 h 45 à la Maison des Bretchs et une dédicace autour de son livre « Treblinka 1942-1943 » (Editions Calmann-Levy, 384 pages, 25,90 €).

"Une usine à produire des morts juifs dans la forêt polonaise", tel est le sous-titre du livre de Michal Hausser-Gans sur le camp Treblinka. Elle entraîne le lecteur au plus profond de l’horreur du camp de la mort de Treblinka. Ce n’est pas par sa durée de fonctionnement que ce camp se singularise : il est le troisième à être créé, après Belzec et Sobibor, dans les frontières du Gouvernement général, au milieu de la forêt polonaise. Mais, avec un bilan de 750 000 à 900 000 morts, Treblinka est, derrière Auschwitz, le plus meurtrier des camps d'extermination nazis.

À mi-chemin entre Varsovie et Byalistok, le camp de travail initial, destiné aux prisonniers polonais, est augmenté en 1942 d’un nouvel enclos, consacré à l’entreprise génocidaire de l’Aktion Reinhard. D’abord confié à Imfried Eberl, il est repris en main par Franz Stangl, sous la supervision de Christian Wirth, avant d’être démantelé au lendemain de la révolte des prisonniers, le 2 août 1943.

Michal Hausser-Gans s’est penchée sur des sources nombreuses et variées pour décrire non seulement les grandes étapes de l’existence de ce camp, les transformations qu’il a subies, dans une optique d’amélioration de l’efficacité de la machine de mort (des chambres à gaz jusqu’à la disparition complète des corps), mais aussi le quotidien des « brigades » juives chargées d’assurer son bon fonctionnement. Le témoignage des très rares personnes qui ont survécu sert de matière pour nous faire percevoir la déshumanisation absolue qui régnait.

Étrangement, peu d’études en français ont été jusqu’ici consacrées à ce camp. Cet ouvrage, tiré de la thèse de Michal Hausser-Gan, ouvre donc un nouveau pan de la recherche.

Qui est Michal Hausser-Gans ?

Michal Hausser-Gans est historienne et a longtemps travaillé pour le Beit Lohamei Haghetaot (musée des Combattants des ghettos), en Israël. Ses recherches sont notamment axées sur la problématique des ghettos et elle a publié sur des sujets et des figures tels que Janusz Korczak, les enfants et l’éducation dans la Shoah.

Elle est actuellement chercheur attachée à Yad Vashem. Cet ouvrage est issu de sa thèse, soutenue en 2016 à l’université de Strasbourg.

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