dimanche, 21 avril 2019 14:26

Le Chambon-sur-Lignon : d'incroyables pépites sur l'histoire du jazz partagées

Une assistance étoffée avait rallié l'EAC les Roches.|Josette Milgram-Todorovitch.|| Une assistance étoffée avait rallié l'EAC les Roches.|Josette Milgram-Todorovitch.|| Photo La Commère 43|Photo La Commère 43||
 

Samedi 20 avril, l'Espace d'art contemporain (EAC) Les Roches au Chambon-sur-Lignon accueillait les trésors de la collection Jo Milgram, de courts films autour du jazz présentés par Josette Milgram-Todorovitch, la fille du collectionneur.

Josette Milgram-Todorovitch de Saint-Jeure-d'Andaure, auteure et productrice de théâtre musical ("Cabaret Terezin", "Padam Padam"...), a baigné depuis l'enfance dans l'univers du jazz grâce à un papa passionné du genre, Jo Milgram. Celui-ci avait eu l'heureuse initiative de collecter des films mettant en scène des musiciens et danseurs de jazz américains depuis les années 1930 jusqu'aux années 1980. Ce sont ainsi 80 heures de documents qui sont conservées au CND (Centre National de la Danse). Une partie infime de ce trésor a pu être numérisée. Il reste à trouver des fonds pour poursuivre cet archivage dynamique.


Des pépites à partager

Samedi, sous l'intitulé "Jazz en scène", une proposition du Pays-Lecture insérée dans "Au gré des sons", chez Arlette et Marc Simon, Josette Milgram-Todorovitch a présenté une sélection de ces pépites, extraites de la collection de son père.

C'est ainsi qu'une assistance médusée, et illico séduite, a découvert les plus grands, très connus pour certains (Count Basie, Cab Calloway, Samy Davis Junior, Duke Ellington, Glenn Miller...) ou d'autres moins familiers d'un public non spécialiste, saisis entre 1933 et 1947 dans de courts films épatants.


Un écho aux danses d'aujourd'hui

En l'espace d'une heure, les participants ont eu la bizarre sensation que ces artistes avaient déjà tout inventé : le hip hop, la break dance, et le moon walk, ce pas glissé vers l'arrière, massivement popularisé par Mickaël Jackson. Au-delà, ce sont des traces infiniment précieuses d'une période marquée par la ségrégation que le spectateur prend en pleine face.

Ces films offrent l'image saisissante de convives exclusivement blancs applaudissant de formidables artistes noirs, obligés de libérer leurs talents en restant dans des codes imposés par la classe dominante et opprimante américaine.


Tout le programme de "Au gré des sons" ici

Dernière modification le dimanche, 21 avril 2019 15:42

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