Philippe Mounier arrête vendredi son activité et prend sa retraite. C'est la fin d'une histoire pour l'une des dernières scieries de Tence.

Philippe Mounier aurait aimé transmettre sa scierie. Des contacts avaient été entrepris mais aucun n'a abouti. Vendredi midi, l'établissement fermera définitivement après plusieurs générations d'activité.

Philippe Mounier avait racheté la scierie en 2002 à son ancien patron, Jean Royer. Il était salarié depuis 1980. Auparavant fraiseur pendant trois ans chez Maurice Sagnard, il avait intégré la scierie près de la gare, sur la route des Mazeaux. Il se formera dès lors au métier du bois.

La halle fermière du Mazet parmi les chantiers marquants

La structure était spécialisée dans la réalisation de charpentes sur liste avec des bois à découper au détail pour les artisans de Haute-Loire et d'Ardèche. "On passait entre 5 et 6 m3 par jour. J'achetais des grumes à des particuliers sur 20 ou 30 km à la ronde."

Parmi les chantiers marquants de sa carrière, il a ainsi fabriqué la charpente de la halle fermière au Mazet-Saint-Voy. Et actuellement, la charpente du bar-tabac Delolme à Saint-Jeures est née dans l'atelier de Philippe Mounier à Tence.

Il ne reste qu'une scierie à Tence

Avec cette fermeture, c'est un nouveau pan de l'histoire tençoise qui se referme. "Tence comptait six scieries avant. Il ne va plus rester que les scieries Dantony et Neboit sur la commune."

Les locaux seront dorénavant occupés par le fils de Philippe, Jocelyn Mounier, qui est à la tête d'une entreprise de travaux publics.

Toutefois, le banc de sciage de l'entreprise Mounier va continuer à débiter du bois. Il va rejoindre les installations du charpentier de Tence Florian Grangeon, qui complète ainsi son champ d'intervention. Il l'utilisera pour son propre compte mais également pour toute commande externe.