Sandrine Volle se bat pour tenter de récupérer la garde de sa fille de 10 ans, placée dans une maison d'enfants au Chambon-sur-Lignon depuis l'été 2018. Cette mère de Tence vient d'entamer une grève de la faim sur la place du Breuil au Puy-en-Velay.

Depuis juillet 2018, Sandrine Volle voit sa fille une heure toutes les deux semaines à Yssingeaux. Elle peut aussi lui parler au téléphone chaque semaine pendant vingt minutes. A chaque fois, l'entrevue est médiatisée avec la présence d'éducateurs.

Le 3 juillet, sa fille de 10 ans lui a été retirée en urgence. Et le 16 juillet, la juge des enfants a décidé de confier la mineure à une maison d'enfants du Chambon-sur-Lignon.

L'enfant est placée jusqu'au 31 juillet

Dans le placement en urgence prôné par l'Aide sociale à l'enfance, les motifs étaient divers. Ils invoquaient des "conflits" de Sandrine Volle "avec le père (qui vit dans la Drôme), l'institution, les intervenants, le juge, l'expert, l'école". On reproche "un isolement maternel de plus en plus marqué", l'enfant est "sous une emprise de plus en plus forte de sa mère", et "les conditions de la prise en charge de la mineure chez sa mère interrogent et inquiètent".

Depuis six mois, Sandrine Volle estimait faire ce qu'il fallait pour tenter de retrouver sa fille au plus vite, en sachant qu'elle a été placée jusqu'au 31 juillet. "On me refuse la mise en place du Projet personnel de l'enfant pourtant obligatoire. On me reproche d'être trop câline."

Aucun contact pendant trois mois

Mercredi, à la veille de voir sa fille et de lui amener ses cadeaux de Noël, on lui annonce que la Juge des enfants a décidé le refus de tout contact pendant trois mois. "Ils auraient retrouvé un dictaphone dans ses affaires. Ce n'est évidemment pas moi. On m'accuse aussi d'avoir glissé des mots dans les livres que je lis à ma fille pour qu'elle dise du mal de son père. Deux éducateurs sont toujours à mes côtés et tout est enregistré, je ne vois pas comment j'aurais pu faire cela."

"A quelques jours de Noël et de son anniversaire, je trouve cette décision inhumaine."

L'enfant se serait confiée

La Tençoise a donc décidé d'entamer samedi une grève de la faim en s'installant près de la fontaine du Breuil au Puy-en-Velay. "Si je dois mourir, j'espère que ça aidera d'autres familles."

Selon nos informations, l'enfant se serait confié.  Ce qui aurait conduit la Juge des enfants à prendre cette décision. " Ce positionnement maternel apparaît particulièrement destructeur", indique-t-elle dans son ordonnance de suspension du droit de visite maternel.