Mercredi soir, un match de gala a opposé les réfugiés de Saint-Beauzire au club du Mazet-Chambon qui accueille depuis plusieurs années des demandeurs d'asile. Quand le ballon rond est vecteur d'intégration et de relations positives entre les hommes.

Un maillot noir et un slogan : "Il n'y a pas d'étranger sur cette terre". Au club de foot du Mazet-Chambon, on défend l'accueil des demandeurs d'asile. Ouvert aux étrangers, il s'est fait force de s'adapter aux profils de ses licenciés.

Le Mazet-Chambon, terrain d'accueil

Franck Gambina, dirigeant, est persuadé des capacités que le foot offre un langage universel. "Quand je vois ce qui se dit dans les médias autour des migrants, je ne m'y retrouve pas. On s'intéresse trop à ce qui fonctionne mal. Dans le foot, c'est pareil. C'est bizarre quand même. Par exemple, on ne parle pas des kops de Saint-Etienne et Bordeaux qui se mélangent. Pour les migrants, il y a de très beaux exemples. J'ai envie de dire aux télés : venez chez nous, vous verrez, c'est simple."

Le foot, une langue universelle

Mercredi soir, à l'initiative d'habitants (Antonio Savini, Didier Rault et Christian Rignot) et d'associations (la Cimade et le Plateau Asile Solidarité), un match amical était proposé entre le Mazet-Chambon d'un côté et les demandeurs d'asile et réfugiés de Saint-Beauzire en face.

Là-bas aussi, le foot permet à ces étrangers de s'intégrer plus facilement. Une vingtaine d'hommes, des Soudanais, des Ethiopiens, des Afghans, ont pris leur licence au club de Cohade. "Ça se passe super bien", affirme Didier, le coach. "Le foot, c'est une langue universelle. Ils progressent en français. Ils ont surtout pratiqué un foot de rue et ils ont encore du mal avec les placements sur un terrain."

Un match retour en juin

En juin, l'équipe du CAO (Centre d'accueil et d'orientation) de Saint-Beauzire, un centre géré par l'association Léo-Lagrange, a prévu d'organiser le match retour à travers un tournoi.