mercredi, 25 juillet 2018 16:58

Tence : une mère déterminée et entourée pour récupérer la garde de sa fille

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Après le retrait de sa fille de 10 ans, confiée à une maison d'enfants du Chambon-sur-Lignon, une mère se bat pour récupérer la garde de son enfant. Elle bénéficie de l'appui d'un comité de soutien à Tence.

Sandrine Volle se sent seule face à tous. Le 3 juillet dernier, sa fille de 10 ans lui a été retirée en urgence. Et le 16 juillet, la juge des enfants a décidé de confier la mineure à une maison d'enfants du Chambon-sur-Lignon.

Un retrait dans l'urgence confirmé par la juge pour enfants

La situation s'était compliquée depuis six mois. Depuis la fin mai, la fillette n'était plus scolarisée, "suite à une phobie scolaire", se justifie Sandrine Volle. "On m'accuse d'avoir pris cette décision unilatéralement mais le but était surtout de trouver une solution. J'ai peut-être été maladroite mais je voulais le bien de ma fille."

Dans le placement en urgence prôné par l'Aide sociale à l'enfance, les motifs étaient divers. Ils invoquaient des "conflits" de Sandrine Volle "avec le père (qui vit dans la Drôme), l'institution, les intervenants, le juge, l'expert, l'école". On reproche "un isolement maternel de plus en plus marqué", l'enfant est "sous une emprise de plus en plus forte de sa mère", et "les conditions de la prise en charge de la mineure chez sa mère interrogent et inquiètent".

Un comité de soutien à Tence

Sandrine Volle peut aujourd'hui compter sur l'appui d'un comité de soutien à Tence, composé de commerçants et de voisins. Cinquante attestations positives avaient été transmises au juge pour enfants avant l'audition.

"J'ai été choqué par la façon dont les gendarmes sont venus chercher la fillette. C'était violent à vivre. On veut soutenir et entourer la maman. C'est une petite épanouie, heureuse avec sa mère", assure Christian Dumas.

Jean-Marc Vidal, commerçant, a été le voisin de cette famille pendant trois ans. "Je voyais la mère et sa fille tous les jours. Pour moi, c'était une mère et sa fille qui avaient toujours la banane."

Une quarantaine de personnes se sont réunies mardi pour former le comité de soutien et envisager des actions collectives.

Contact : 06 10 41 21 53

Dernière modification le mercredi, 25 juillet 2018 19:29

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