Depuis lundi, entre 30 et 40 militants de la Lutte des Sucs bloquaient l'entrée à un pré pour empêcher la venue d'engins de chantier pour des fouilles archéologiques. Ce mardi, ils ont été délogés par la force par la gendarmerie. Sept militants ont été interpellés et placés en garde à vue.

La tension est montée d'un cran ce mardi au "Rouchas" sur la commune de Saint-Hostien où des opposants au projet de 2X2 voies de la future RN88 s'étaient postés. Des militants se sont mis sur des branches et des barbelés positionnés au sol à l'entrée d'un pré pour empêcher une pelleteuse de pénétrer sur le terrain.

En milieu de matinée, les gendarmes ont fait usage de la force et de gaz lacrymogène pour déloger les militants. Les plus récalcitrants ont été interpellés et emmenés par les militaires pour être placés en garde à vue. Cinq hommes et deux femmes ont été arrêtés et conduits dans sept brigades différentes sur la compagnie du Puy.

"On nous a violentés pour passer. On est devant une situation ubuesque où on gaze des gens non violents. La pelleteuse est passée sur un chemin privé sous les yeux des gendarmes et ils ne disent rien. C'est hyper dur de lutter mais on va continuer", témoignent plusieurs militants.

Environ 25 gendarmes ont été déployés. Les gardes à vue portent sur la rébellion, voie de fait et entrave à la liberté de circuler.

La Lutte des Sucs appelle à se rassembler ce mardi à 18 heures devant la préfecture "pour réclamer la libération immédiate de nos camarades".

Des vidéos de l'intervention