jeudi, 07 octobre 2021 16:22

Beauzac : 12 mois de prison dont 6 mois ferme pour l'employé communal

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Jeudi, l'employé communal de Beauzac qui s'était présenté jeudi 2 septembre au travail avec une arme a été condamné par le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay... Il est maintenu en prison.

Le 6 septembre, les débats avaient finalement débouché sur un renvoi de l'affaire, le tribunal estimant qu'une expertise psychiatrique était nécessaire. Ce jeudi, un mois après les faits, le prévenu est revenu à la barre du tribunal qui disposait des éléments de la personnalité de l'homme de 52 ans. Dans son rapport, l'expert psychiatrique indique que le Beauzacois est sain d'esprit, il ne souffre d'aucun trouble qui aurait pu altérer son jugement au moment des faits.

Il se présente avec une arme au travail

L'affaire avait débuté le jeudi 2 septembre, quand ses collègues de travail s'étaient aperçus que l'employé communal portait une arme. Et il tenait des propos incohérents tout en affichant une nervosité inhabituelle. Tandis qu'il rentrait chez lui, les gendarmes étaient sollicités et déployaient de gros moyens. Il était finalement interpellé à la sortie de Beauzac, au volant de son véhicule.

Il avait pris l'habitude de porter une arme

Il était poursuivi pour port, détention et transport d'arme, et outrages sur les gendarmes. L'homme indiquait qu'il avait pris l'habitude de porter une arme sur lui, pour désamorcer un éventuel conflit. "C'est une mauvaise habitude que j'ai gardé", justifie celui qui a été quatre ans convoyeur de fonds. "Quand on a un problème, on ne se fait pas justice soi-même, on ne se promène pas avec une arme", répond la présidente du tribunal.

18 mois requis par le parquet

Pour le représentant du parquet, "il agit en pleine conscience". Il demande une peine de 18 mois dont neuf mois avec sursis, et une interdiction de paraître au domicile de sa compagne, partie la veille de l'incident avec leur fils.

L'avocat du prévenu rappelle que "ce n'est pas un forcené, il ne s'est pas retranché. Il n'y a eu aucune menace, aucune violences". Me Ollivain ajoute : "Vous le condamnerez, il le sait, mais ce n'est pas nécessaire de le maintenir en détention, il n'est pas dangereux. Il est apte à vivre en société."

La décision du tribunal

Le tribunal condamne finalement le Beauzacois à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme. "Les faits sont d'une gravité certaine." Il a interdiction de détenir ou de porter une arme pendant 15 ans, soit la durée maximale. Toutes les armes saisies au domicile (pistolet 9 mm, sabre, arbalète, poignard et fusil 22 long rifle) sont confisquées. Le prévenu est maintenu en détention : "C'est prématuré de vous remettre en liberté aujourd'hui. Il faut préparer votre sortie dans de bonnes conditions", estime le tribunal.

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