mercredi, 31 mars 2021 14:24

Le conflit entre la SPA et le Jardin des chats se termine devant le tribunal

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Trois bénévoles du Jardin des Chats sont passées devant le tribunal correctionnel du Puy mardi. Elles étaient poursuivies par la Société de protection des animaux de Haute-Loire pour diffamation à l'encontre de la SPA et son président.

Ils ont le même engagement envers la protection des animaux mais des façons différentes de la pratiquer. Mardi, trois bénévoles du Jardin des chats à Saint-Christophe-sur-Dolaison, ont comparu suite à une citation directe de la SPA de Polignac pour des propos diffamatoires sur les réseaux sociaux.

Les faits s'étalent d'octobre à décembre 2020 et concernent d'un côté des messages et des commentaires diffusés sur la page Facebook du Jardin des chats, et de l'autre côté un courrier adressé à la mairie du Puy, à l'Agglo, à la Région, à la SPA nationale pour évoquer ce que ces bénévoles estiment être des "dysfonctionnements" au sein de la SPA locale.

La gestion de la SPA vertement reprochée

Dans les messages et les commentaires sur la page Facebook du Jardin des chats, ces bénévoles ont vertement reproché le fonctionnement de la SPA. Elles reprochent globalement l'utilisation des fonds et l'usage jugé "abusif" de l'euthanasie.

Des trois prévenus, qui se sont défendues sans avocat, on retrouve Nadine Issartel, la présidente, Carole et Christelle, aujourd'hui bénévoles au Jardin des chats et ex-bénévoles à la SPA.

Des commentaires publiés sur Facebook

"Pendant le premier confinement, des premiers messages sont apparus sur les réseaux sociaux. On a envoyé un courrier mais cela a été perçu comme une déclaration de guerre. On ne peut pas laisser l'association se faire lyncher comme ça. Ces commentaires portent atteintes à la SPA et son président, Gaëtan Plo", argumente Me Aurélie Chambon, qui défend la SPA de Polignac. "Il n'y a aucune gestion opaque à la SPA. Les questions financières sont évoquées à chaque conseil d'administration. Et pour les euthanasies, tout est contrôlé par un vétérinaire", ajoute l'avocate qui avoue que l'apaisement recherché a échoué.

Les trois prévenues ont répété devant les juges que les propos tenus ne sont pas diffamatoires. "En tant que citoyen, je m'interroge de l'utilisation de l'argent accordé à la SPA. Au Jardin des chats, je récupère les chats que la SPA ne veut pas. Et je ne perçois pas le moindre centime d'argent public", répond Nadine Issartel.

Jugement mis en délibéré

Me Chambon a demandé 1 € de dommages et intérêts et une amende solidaire de 3 000 €. Le Parquet n'a requis aucune peine, estimant "s'en remettre à l'avis du tribunal".

Le jugement a été mis en délibéré au 6 avril.

Dernière modification le mercredi, 31 mars 2021 20:36

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