Le 8 décembre pour l'acte IV des Gilets jaunes au Puy-en-Velay, un journaliste de la presse écrite se trouvait à proximité de la préfecture. Il filmait avec son téléphone portable le début des tensions entre les forces de l'ordre et des manifestants.

Il était alors pris à partie par une manifestante qui croyait voir en lui un policier en civil. Elle provoquait ainsi la foule en désignant cet homme et plusieurs personnes en gilets jaunes se dirigeaient vers lui.

Pris de peur et craignant un lynchage, il s'enfuyait en direction du palais de justice. Ses poursuivants revenaient devant la préfecture. Le journaliste déposait plainte pour ces faits.

Un témoin était entendu. Il confirmait la déposition de la victime, ajoutant que la mise en cause hurlait et tentait de s'emparer du téléphone du journaliste, haranguant la foule.

La mise en cause a été identifiée et entendue vendredi 11 janvier. Elle ne reconnaissait que partiellement les faits. Elle déclarait néanmoins avoir bien voulu empêcher la victime de filmer parce qu'il y avait des dégâts devant la préfecture et en soutien avec les manifestants. Elle regrettait avoir agi de la sorte.

Cette Ponote âgée de 57 ans, par ailleurs responsable dans un syndicat, a été convoquée devant le délégué du procureur de la République pour une composition pénale pour avoir volontairement commis des violences lors d'une manifestation sur la voie publique n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail avec la circonstance que les faits ont été commis en réunion, ainsi que de s'être rendue complice du délit de violences en réunion sans ITT en provoquant la foule à commettre des violences.