mardi, 06 février 2024 11:56

Les familles insistent : non à la fermeture d’un demi-poste à l’école publique de Polignac

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L’école publique de Polignac risque de perdre un demi-poste pour la rentrée 2024. Lundi 5 février à 18h30, les élus, la directrice des services techniques, ainsi qu’une délégation de parents d’élèves ont été reçus par l’inspecteur d’éducation nationale afin de faire le point sur la situation.

« 32 élèves de petite section à Polignac : pourquoi fermer cette classe ? » « Les moins de « 3 ans ne comptent pas et pourtant ils sont là ! Et ils sont 15 !!! » « Poste supprimé = Enfants sacrifiés » Voilà un extrait des dizaines de pancartes brandies devant l’inspection académique. Une soixantaines de parents, enfants, enseignants et personnels communaux étaient présents pour témoigner de leur soutien à la délégation. Sur une quinzaine de pancartes : des enfants dessinés, symboles des moins de 3 ans, non comptabilisés dans les chiffres officiels.

"Depuis 2019, les effectifs sont en hausse : 123 élèves en 2019, 153 aujourd’hui (73 en maternelle, 80 en élémentaire)", argumentent les familles. "La mairie investit massivement pour le bien-être des élèves. En 2023, se sont les huisseries qui ont été remplacées pour un montant de près de 100 000 euros. En 2024, c’est un préau qui va voir le jour."

Le demi-poste menacé correspond aujourd’hui à celui de la classe de Petite section et Très petite section. Actuellement, elle compte 32 élèves. Mais aux yeux de l’inspection académique, les enfants ne sont que 16, puisque les moins de 3 ans ne sont pas comptabilisés. "Mais les 16 autres élèves sont bien là."

Si le demi-poste devait disparaitre, cela pourrait avoir plusieurs conséquences comme la mise en place d’une classe enfantine. "Les moins de 3 ans seraient accueillis par des ATSEM, donc sans véritable projet éducatif. Le risque, c'est la fuite des futurs élèves vers le privé."

Cyril Thomas, inspecteur de l’éducation national de secteur, a écouté les inquiétudes, "sans pour autant pouvoir nous rassurer". Un débat d’une heure s’est tenu entre les différentes parties. Si Cyril Thomas a souligné le travail et le dynamisme de l’équipe enseignante, il a aussi insisté sur le besoin de repenser le système éducatif au niveau de la Haute-Loire, avec des RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) par exemple.

Les parents d’élèves ont lancé une pétition qui a recueilli plus de 300 signatures en une dizaine de jours.

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