Michel Teyssonnier a offert à la mairie de Vals-près-Le Puy une poterie gallo-romaine, découverte dans la vallée du Dolaison. Ce récipient est exposé dans la vitrine de l’escalier à la mairie.
Le Valladier Michel Teyssonier est venu remettre fin juin à Laurent Bernard, maire de Vals-près-Le Puy, un vase gallo-romain en terre cuite. Son arrière-grand-père, André Bernard, maire de Vals, l’avait déterré en travaillant dans un de ses terrains. Il avait pris note de sa découverte sur un petit papier. « Trouvé à environ 2 mètres de profondeur sous des gros blocs de basalte, à l’endroit appelé La Mare à Vals, en face de la prétendue habitation du chef de l’époque, à environ 100 mètres au-dessous de celle-ci. Cette position correspond, en gros, à l’intersection du chemin d’accès au parking des chibottes et de la route départementale entre les lieudits cadastraux « La mare » et « Bois de Lirate ». Ce terrain est au milieu de l’espace où les chibottes actuelles sont le plus présentes. Un examen du plan des chibottes consultable sur le site de la mairie permet de constater que 4 d’entre elles sont à une centaine de mètres et 18 à moins de 300 mètres. La trouvaille a été relatée dans le quotidien « l’éveil », du 6 avril 1955.
Cette poterie a donné envie à l’écrivain Jean Chaize, de se rendre sur les lieux. Il a trouvé des tessons de poterie et des micro-silex. Des perles et des hachettes ont également été trouvées à proximité. Ces découvertes sont venues s’ajouter aux nombreux objets gallo-romains repérés sur la commune.
Traces de vie : Ces vestiges de vie montrent que l’endroit était habité il y a très longtemps. Les gaulois fabriquaient leurs outils avec du fer. Les micro-silex sont des pointes de flèches et des résidus de taille. Ils datent de la préhistoire.
Myriam philibert, ancienne archéologue départemental de Haute-Loire, estime que la vie dans les chibottes aurait pu se poursuivre au-delà de la période gallo-romaine : «Pour l’habitat du Moyen-Age, aucune fouille valable n’a été faite en Haute-Loire, mais des emplacements susceptibles de correspondre à des habitats de cette époque ont pu être repérés dans la vallée de la Loire près de Solignac sur Loire ou dans les bois de Lirate à Vals ».
Il subsistait des centaines de chibottes dans la vallée du Dolaison au 19e siècle, d’après Albert-Boudon-Lashermes ou Émile Garnaud. Sur le cadastre de Napoléon de 1807, on en compte seulement 30, sur la commune. On pressait les géomètres de l’époque de sortir des plans au plus vite. Ils ne relevaient pas les murs de clôture, petites chapelles, abris, cabanes. Ces 30 huttes de pierres sèches n’auraient sans doute pas été relevées si elles n’étaient pas habitées.
