mardi, 20 septembre 2022 10:54

Exercice crue à Brives-Charensac : « On apprend à vivre au rythme de la Loire »

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Comme chaque année, avant la période des pluies cévenoles, la Ville de Brives-Charensac a organisé son "exercice crue". Les élus et les services ont réalisé lundi 19 septembre au soir, un exercice les mettant en condition réelle d'une montée soudaine et importante des eaux de la Loire.

Cette opération fictive et annuelle permet de s'entraîner afin d'être opérationnel le jour où un événement naturel tel qu'une crue se produit.

Chaque élu est chargé d'une mission

Il est 20 h 10. Une crise majeure de la Loire est annoncée. Le plan Orsec inondation est déclenché. Le Plan communal de sauvegarde (PCS) définit les rôles de chacun, en fonction du niveau d'alerte. Chaque élu est mobilisé et connaît les tâches à accomplir. L'un va aux services techniques, les autres au standard téléphonique, d'autres encore vont sur le terrain prévenir les riverains et leur demander d'évacuer selon le niveau d'alerte.

La dernière grande crue date du 21 septembre 1980. Véronique Belin n'avait que 4 ans mais elle garde en mémoire "le bruit et les caravanes qui flottent".

La Loire change de couleur

Pierrette Exbrayat estime que cette crue a fait évoluer les mentalités et l'approche du risque. Avec Vanessa Cubizolles, une autre élue, elle était chargée du secteur d'Audinet, notamment la passerelle qui doit être démontée ce mardi pour tout l'hiver. "On apprend à vivre au rythme de la Loire. On l'observe. Rien que le bruit nous alerte. Et elle change de couleur au fil de la crue."

Les objectifs de cette opération de prévention sont de préparer les élus afin qu'ils soient prêts et opérationnels le jour J, et aussi de faire prendre pleinement conscience aux riverains qu'ils cohabitent avec la Loire, et que cette dernière peut parfois être capricieuse, voire dangereuse.

Dernier déclenchement du PCS en 2019

En 2019, le Plan communal de sauvegarde avait été déclenché. Mais ce jour-là, ce n'est pas la Loire qui est sortie de son lit mais les trombes d'eau qui ont dévalé les rues en venant de la colline.

Sur la base d’un scénario préétabli, lundi soir, les membres de la cellule de crise ont lancé l’automate d’appel, répondu à des appels fictifs (de la préfecture, de particuliers, de la presse, de parents d’élèves inquiets) pendant que d’autres étaient sur le terrain pour repérer les points stratégiques de surveillance du niveau de l’eau, vérifier le matériel nécessaire au barrage des routes ou se rendre chez les Brivois ne répondant pas au téléphone. Les élus sur le terrain sont les yeux de la cellule de crise et sont en contact permanent avec le PC de crise basé à la mairie.

Dernière modification le mardi, 20 septembre 2022 13:28

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