jeudi, 27 janvier 2022 08:06

Les anciens combattants réclament un monument aux Morts digne de ce nom au Puy-en-Velay

|| || ||

Les associations de mémoire et d'anciens combattants du département, se disent "indignées et bien tristes". Au Puy-en-Velay, "il n'y a jamais eu de monument aux morts correspondant, digne de ce nom".

Selon Christian Allègre, président de l'Union départementale des anciens combattants (UDAC), qui réunit 18 associations, la pierre tombale sise près de l'arbre planté à la fin de la guerre de 14-18 sur la place de la mairie, "est constamment souillée et piétinée, sans aucun égard à son symbole".

Rendre hommage, transmettre

"Pour nous, qui sommes des porteurs de mémoire, souvenir partagé de la souffrance et de l'héroïsme de nos soldats, c'est un traumatisme largement partagé. Ce sont des endroits où la mémoire collective doit se construire dans la contemporanéité des évènements majeurs qui y sont célébrés. Un lieu pour rendre hommage aux soldats tombés pour la France et aux victimes civiles, pour transmettre aux jeunes générations l'héritage de ce passé constitutif de l'identité de la société dans laquelle nous vivons, ou encore de pouvoir puiser dans notre histoire nationale les valeurs qui permettent d'éclairer le présent et de construire l'avenir."

95 % des communes ont un monument

En France, plus de 95 % des communes possèderaient un monument aux morts. Les noms des soldats tombés au champ d'honneur sont mentionnés.

Au Puy, hormis pour la période en Afrique du Nord (monument de Fourneyron), les noms sont inscrits sur des plaques en marbre installées dans le couloir de la mairie.

Christian Allègre ajoute : "Quant au monument Algérie-Tunisie-Maroc, érigé dans le square dit de Fourneyron, c'est malheureusement l'endroit où tous les chiens du quartiers vont se soulager... D'autres monuments insignifiants sont dispersés sur la ville, Escofier (Ou Coiffier), Baccarat, place de la libération. Le seul monument qui mérite une attention particulière est celui érigé en hommage aux soldats de la guerre de 1970, au jardin Henri Vinay. D'ailleurs incomplet et qui appartient au Conseil départemental."

Des tombeaux vides

Il ajoute : "Je me permets de rappeler que les monuments aux morts sont des tombeaux vides, qui ont et doivent représenter un véritable effort collectif. Ce sont des constructions érigées sur l'espace public, qui permettent d'honorer et de rappeler le souvenir des soldats tués pour fait de guerre. Le nom des combattants, tous égaux devant la mort, sont toujours mentionnés par ordre alphabétique ou chronologique suivant l'année du décès, sans distinction de grade ou de richesse. Porteurs de messages, ce sont des lieux de mémoire. Leur représentation et leurs ornements, parfaitement codifiés doivent imposer le respect."

Partager sur :