Mardi 8 juin en soirée avait lieu une réunion publique des candidats de la gauche sociale et écologiste dans le cadre des élections départementales à la salle Jeanne-d'Arc au Puy-en-Velay.

Celle-ci revêtait un caractère bien particulier puisque, pour la première fois, il s'agissait d'une initiative commune des candidats de « La Haute-Loire solidaire et écologique » sur les quatre cantons qui divisent la ville préfecture pour la présentation d'un programme cohérent au niveau départemental. Avec un renouvellement marqué tant dans les âges que dans les engagements, les candidats se présentaient à la centaine de participants dans un premier temps.

Impulser de nouvelles dynamiques

Pour Le Puy 2 (avec Chadrac, Chaspinhac, Polignac) Michelle Chaumet et Robert Lalisse rappelaient les compétences du conseil départemental, en soulignant que des marges de manœuvre existent pour impulser de nouvelles dynamiques axées sur le quotidien des habitants, notamment sur la question du service rendu au public.

Expérimenter un RSA 18-25 ans

Pour Le Puy 1 (avec Ceyssac, Vals-près Le Puy, Espaly-Saint-Marcel), Saloua El Aazzouzi et Fabien Surrel exposaient les politiques sociales et culturelles qu'ils comptent mettre en œuvre. On retiendra par exemple l'expérimentation d'un RSA pour les 18-25 ans (dont ils sont aujourd'hui exclus), l'augmentation des moyens alloués à la prise en charge du handicap, la mise en place d'un ticket-culture pour tous et une meilleure répartition des aides à la culture sur l'ensemble du territoire.

La possibilité d'une droite dure aux manettes

Pour Le Puy 3 (avec Blavozy, Brives-Charensac et Saint Germain-Laprade), Laure Villard, conseillère sortante excusait son binôme Guy Chapelle retenu par un conseil d'école. Aux côtés d'André Cornu (sortant qui ne se représente pas), elle exposait le travail engagé pendant 6 ans, tout en alertant sur la possibilité de voir une droite dure arriver aux manettes, ce qui réduirait automatiquement la possibilité d'échanges cordiaux au sein du futur conseil départemental.

L'accès des producteurs locaux aux marchés publics

Enfin, pour Le Puy 4 (avec Arsac-en-Velay et Coubon), Chloé Alibert et Laurent Johanny (conseiller municipal minoritaire de la ville préfecture) se concentraient sur les aspects environnementaux. Ils dénonçaient "l'argent public gaspillé dans une étude à 50 000 € pour supprimer les cantines des trois collèges publics afin de confier la cantine à un seul prestataire extérieur. Ce funeste projet de la majorité actuelle fait l'impasse sur un sujet fort : faciliter l'accès de nos producteurs locaux aux marchés publics."

Enfin, ils abordaient la question de la démocratie participative proposant la mise en place d'un budget participatif : une fois par an les habitants proposeraient des projets soumis aux votes.

L'ombre du président de Région

Aux cours des échanges, le parti « EELV » apportait son soutien à la démarche de « La Haute-Loire solidaire et écologique » . Les craintes semblent vives face à la volonté manifeste de la majorité en place de réduire le débat et de basculer dans une présidence « proche de l'agglomération et de la mairie du Puy-en-Velay ». Certains parleront de « cooptations et de pressions pour que la droite triomphe ». L'ombre du président de Région semble bel et bien planer sur ces élections départementales.