Vendredi après-midi, à quelques heures du conseil municipal en visio-conférence sur la plateforme Zoom, trois conseillers de l'opposition ont évoqué plusieurs sujets qu'ils comptaient aborder le soir-même en séance.
L'endroit choisi n'est évidemment pas anodin. Le beau temps ne les a pas dirigés naturellement sur les quais du Dolaizon. Mais en donnant rendez-vous devant l'église des Carmes, Laurent Johanny, Fabien Surrel et Michelle Chaumet ont voulu mettre le doigt sur un sujet polémique du moment avec la restauration de l'église des Carmes qui accuse un retard conséquent et à l'arrêt depuis les difficultés de la société Le Compagnon qui a déposé le bilan. Laurent Johanny affirme avoir alerté la municipalité à plusieurs reprises. "On a souligné les incohérences dès 2016. Didier Allibert avait dit que ce choix allait conduire la société de l'église des Carmes au tribunal de commerce qui est juste à côté. C'est ce qu'il s'est produit."
Laurent Johanny poursuit : "Les conditions financières plombent les comptes publics, ça retombe forcément sur le contribuable. Ce chantier devient aujourd'hui une verrue pour le quartier et je pense aux salariés de l'entreprise qui vont payer le prix fort. Dans ce dossier, on demande la transparence qu'on n'a pas depuis 2016."
Culture : un besoin de soutien
Fabien Surrel, intermittent du spectacle et élu, dénonce "le manque d'informations depuis septembre et l'absence de réunion de la commission culture". "On apprend les projets dans la presse. Je vois surtout un bel effet d'annonce et une improvisation totale. D'un côté, on a un soutien de +10 % envers les clubs sportifs et c'est très bien. De l'autre, on a des acteurs de la culture qui ne reçoivent que 10 % de leur demande. Je vois là deux poids deux mesures. Faisons aussi une table ronde avec tous le monde de la culture et voyons avec eux quels sont leurs besoins."
Budget : "2020 comme une parenthèse"
Le rapport d'orientations budgétaires a été présenté vendredi soir par Caroline Barre, l'adjointe au maire. Michelle Saumet, élue de l'opposition, estime que la majorité "fait comme si l'année 2020 était une parenthèse. On se projette en 2021 comme en 2019".
