Dimanche matin, une commémoration a marqué le 40e anniversaire de la crue meurtrière de la Loire, dévastant les maisons, emportant huit vies. Quarante ans après, la peur d'une nouvelle crue reste vive.

C'est la crue la plus importante depuis 140 ans. Le 21 septembre 1980, la Loire a dévasté Brives-Charensac. Il ne reste plus aucune trace directe de cette soudaine montée des eaux. Mais des témoins sont encore vivants pour en parler. Quelques plaques ici et là rappellent le niveau des eaux. Bien plus haut que la hauteur d'un homme.

Ce jour-là, la Loire déchaînée a emporté les ponts, les camions, des préfabriqués.

Chaque pluie diluvienne ramène la crainte d'une nouvelle crue. Samedi, les pluies cévenoles dévastatrices dans le Gard ont forcément ramené des images encore traumatisantes pour les Brivois.

Le souvenir rattrapé par la réalité

En juin 2017, le phénomène météo exceptionnel a dévasté Landos, Costaros, Goudet. "A Brives, nous n'étions pas loin de déclencher l'alerte par téléphone auprès des riverains", reconnaît aujourd'hui le maire Gilles Delabre. Et plus récemment, dans des proportions heureusement moins graves qu'en 1980, le 23 novembre 2019, la cellule de crise s'est réunie en mairie. Si les pompiers savent comment éteindre un feu, il est plus difficile d'arrêter l'eau en furie. Et le 12 juin, ce n'est pas la Loire mais des ruisseaux comme le Farnier et le Riou Foirou qui se sont déchaînés avec une soixantaine d'habitations inondées.

Aujourd'hui, on considère que les moyens technologiques et les chaînes d'alerte pourraient davantage protéger les habitants.

Une exposition jusqu'au 23 septembre

Une exposition de photos et d'articles de presse, proposée par l'Association des riverains de la Loire, et son président Georges Pugnière, est en place jusqu'à mercredi 23 septembre au rez-de-chaussée de la mairie.