lundi, 22 août 2022 16:17

Lectures sous l'arbre : le succès toujours au rendez-vous

Lecture concert Laurent Soffiati et Antik Jazz Quartet à Saint-Agrève Crédit Cheyne|Lecture par Fany Buy Crédit Cheyne|Une Heure avec Victor Malzac Crédit Cheyne|| Lecture concert Laurent Soffiati et Antik Jazz Quartet à Saint-Agrève Crédit Cheyne|Lecture par Fany Buy Crédit Cheyne|Une Heure avec Victor Malzac Crédit Cheyne|| ||||

Du 13 au 20 août, les Lectures sous l'arbre ont à nouveau attiré un public enthousiaste, de Chavaniac-Lafayette à Saint-Agrève, du Chambon-sur-Lignon à Chaudeyrolles. Retour sur le succès qu'a connu cette 31ème édition, malgré une météo bien arrosée.

Entretien avec Jean-François Manier, fondateur et directeur artistique du festival.

Quel bilan global tirez-vous des Lectures de cette année ?

Sur un plan artistique, c'est un carton plein. Chacune de nos propositions a connu une vraie réussite, du plus simple déjeuner dans une auberge du Plateau avec un auteur américain à la lecture-spectacle de Laurent Soffiati accompagné par l'Antik Jazz Quartet, en passant par toutes les conférences sur les USA, celle d'Edwy Plenel accueillant plus de 220 personnes à elle seule. Pour Elsa Pallot, l'administratrice générale, et moi-même la variété de l'offre que nous bâtissons année après année est une des clés du succès du festival : littérature, histoire, politique, cinéma, balades : il y en a pour tous les goûts et tous les publics.

Côté chiffres, on ne peut que se réjouir d'une fréquentation globale en augmentation de 10%, pour atteindre près de 6 000 entrées cette année. Plus que jamais.

Parlons un peu de votre public, justement, âge, origine géographique, renouvellement, qui vient aux Lectures aujourd'hui ?

On a pu noter, depuis quelques années, un relatif rajeunissement de notre public. Certes, il y a toujours plus de têtes grises que de trentenaires, mais la tendance se confirme. Notre public vient majoritairement d'Auvergne-Rhône-Alpes. Cela dit, bon nombre de spectateurs traversent la France pour venir passer une semaine sur le Plateau, à l’occasion de nos Lectures : de Belgique, de Suisse, de Bretagne, d'Occitanie ou de la région parisienne. Et ce, pour notre plus grande joie et pour le plus grand bénéfice apporté à l'économie locale.

Quant au renouvellement, on estime globalement le public composé de deux tiers d'habitués et un tiers de spectateurs que l'on accueille pour la première fois, dont la plupart reviendra l'année suivante, en rallongeant leur séjour. En effet, les Lectures sous l'arbre sont devenues au fil du temps, un des festivals littéraires majeurs en France, dont la renommée va croissant. Le public ne s'y trompe pas. Il vient, il revient et en parle. D'ailleurs, comme pour beaucoup de festivals, c'est bien le bouche à oreille qui est notre meilleure communication.

Après les difficultés financières liées à la suppression de la subvention de la région Auvergne-Rhône-Alpes, où en êtes-vous aujourd'hui, en fin de festival ?

Tout le monde s'accorde à dire que cette décision fut brutale et sans justification. En nous prévenant seulement début juin, alors que toutes les dépenses étaient déjà engagées, Laurent Wauquiez a clairement voulu nous mettre à genoux. Mais il nous trouve debout : en effet, grâce à un élan de générosité que l'on n'osait espérer, le public a comblé par ses dons le trou de 9 000 €. C'est d'ores et déjà assez de dons de 10 à 1 000 € qui nous sont parvenus pour que ne meurent pas les Lectures. Le budget de cette année de 120 000 € va donc être bouclé, et les Lectures momentanément sauvées. Reste la question de la pérennité du festival à partir de l'an prochain. Il va nous falloir absolument trouver du mécénat d'entreprise, sauf si Laurent Wauquiez devenait plus raisonnable et revenait à de meilleures dispositions à l'égard d'un festival qui participe depuis trois décennies à l'image et au rayonnement de la région. (Lire ici aussi)

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