lundi, 17 août 2020 14:02

La monnaie libre gagne le Plateau Vivarais-Lignon

Cécile Bezard, propriétaire d'un poney-club à Saint-Agrève, utilise la monnaie libre.|| Cécile Bezard, propriétaire d'un poney-club à Saint-Agrève, utilise la monnaie libre.|| ||

Samedi, la monnaie libre était présentée à Saint-Agrève. Cette cryptomonnaie est utilisée par environ 150 personnes, des commerces, des artisans et des producteurs l'acceptent.

La Ǧ1 (prononcer June) reste confidentielle sur le Plateau Vivarais-Lignon mais cette monnaie libre se développe au fil des mois. Samedi, Cécile Bezard, qui a créé un poney-club à Saint-Agrève, a présenté cette monnaie qu'elle utilise. "J'avais des difficultés financières car j'avais trop de charges. Grâce à la Ǧ1, j'ai diminué mes coûts et cela me permet de manger."

La Ğ1 utilisée en France depuis 2017

"La monnaie libre est fabriquée à partir de l'être humain et non pas d'une dette", assure Cécile Bezard, appuyant ses propos autour de la théorie relative de la monnaie de Stéphane Laborde développée en 2010. La Ğ1 a démarré sur le territoire français en mars 2017.

Après Paris et Toulouse, l'Ardèche dispose d'un noyau important de membres, environ 160. Et le concept tend à se développer côté Haute-Loire. "La monnaie libre permet d'éviter les banques et les inégalités de richesse", estime Cécile Bezard.

Fabriquer et utiliser

Deux catégories sont à différencier : ceux qui la fabriquent et l'utilisent et ceux qui ne font que l'utiliser. Pour fabriquer, il faut en passer par un parrainage de cinq membres qui s'assurent de l'éthique du candidat.

La Ğ1 est une monnaie complémentaire de l'euro. "Il faut trouver un équilibre entre les deux. Car il faut bien payer les impôts, l'essence, une partie de sa nourriture avec la monnaie classique."

Pour l'heure, cette monnaie est virtuelle. Une réflexion est engagée pour créer des "billets" sécurisés en raison de la demande.

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