"Côté cour", 16e du nom, s'achève ce dimanche 6 octobre à la Salle des arts et des cultures de Saint-Agrève avec une ultime création de la troupe organisatrice. Samedi, quatre compagnies se sont succédé sur les planches.

Le festival porté par l'Ama-Théâtre a fait feu de tout bois samedi à Saint-Agrève avec quatre propositions mariant les univers et brassant les troupes d'amateurs aguerris de Loire et Haute-Loire.

Ainsi la Compagnie Emoi de Saint-Etienne a livré "Petite brume", une tragédie contemporaine sur la détresse paysanne qui fait écho à l'actualité. Marie-Agnès Celle pour La Puce qui trotte d'Yssingeaux a impeccablement campé une femme de vicaire ironique en diable dans "Les péchés de Jeanne".

L’Œil en coulisse d’Andrézieux-Bouthéon a donné, dans un décor minimaliste, une mise en scène d'Alain Besset, neuf "Pièces courtes" de Daniel Keene. Ces textes ciselés autour de la solitude, l'exil, la séparation... laissent une vraie place au jeu des acteurs.

Les joyeux drilles de l'Ama-Théâtre, costumés de vêtements chatoyants évoquant avec fantaisie différents pays, ponctuaient d'intermèdes les entractes.

Don Juan vu par Eric-Emmanuel Schmitt... et l'Ama-Théâtre

En soirée, un public nombreux est venu découvrir la grande création de la troupe du Plateau, "La nuit de Valognes" d'Eric-Emmanuel Schmitt, une réflexion sur le personnage de Don Juan.

Un soir d'été, la comtesse de la Roche-Piquet, Mademoiselle de la Tringle, Hortense de Hauteclaire dite "La religieuse" et Madame Cassin se retrouvent au château de Valognes sur l'invitation de la Duchesse de Vaubricourt. Ces cinq femmes, aux caractères différents ont un point commun. Elles ont été séduites puis abandonnées par Don Juan.

Le but de la Duchesse est de faire le procès du séducteur, et de le condamner à ce qu'il redoute le plus : la fidélité. Don Juan devra à l'issue du procès épouser Angélique, sa dernière conquête, et lui rester fidèle, sous peine de passer le reste de sa vie en prison.

Surprise, voilà que  Don Juan se plie sans protester aux conditions du procès. Il accepte la sentence avant même qu'il ait lieu. Voilà notre Don Juan vieilli et amer promettant à Angélique de l'épouser...

Dimanche 6 octobre

15 heures : « L’Aquarium », de Louis Calaferte, par Ama-Théâtre, convoque le tragique dérisoire des petites gens et l’ennui implacable du quotidien. Comme un miroir cruel et tendre à la fois, teinté d’humour et de mélancolie, tendu à chacun. Durée 1 h 30. Pour ado-adultes.

16 heures : clôture du festival autour du verre de l’amitié.

Libre participation