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La Chambre de commerce et d'industrie a distingué mardi soir neuf entreprises de Haute-Loire lors d'une cérémonie au Palais des congrès de Vals-près-Le Puy.

Pour la 14e année, la CCI de Haute-Loire a organisé la soirée des Trophées de la réussite. L'occasion de distinguer des entreprises du département qui ont brillé au cours des douze derniers mois. "L'économie de Haute-Loire représente 2 % de l'économie Auvergne/Rhône-Alpes. Mais on dispose d'un bassin industriel important, notamment dans la plasturgie et l'agro-alimentaire qui se trouve en pleine dynamique", a souligné Jean-Luc Dolléans, le nouveau président de la CCI depuis novembre.

Mardi soir, le Palais des spectacles de Vals était richement garni d'entrepreneurs et d'élus. Sur scène, dans une mise en scène soignée et au travers de reportages vidéos, le public a pu découvrir les "pépites" distinguées pour l'occasion.

L'humoriste Damien Lecamp a assuré l'animation avec trois passages remarqués. Les Altiligériens ont appris à le connaître.

"Services" : 4puissance3 à Monistrol-sur-Loire

L'espace de coworking a ouvert ses portes il y a un an, jour pour jour, dans la zone de Chavanon à Monistrol-sur-Loire. Il se compose d'open spaces accessibles à l'heure, de bureaux privatifs et d'ateliers. Le projet a été porté par Frédéric Clapeyron et Damien Brunon. Stéphanie Brunon assure l'animation du lieu et Sébastien Bompuis est le président de l'association. 4puissance3 veut agir comme "un puissant accélérateur de business basé sur l'échange et le partage".

"Reprise d'entreprise" : ASTI à Paulhac

Thierry Hayet a repris ASTI (Atelier de service et travaux industriels) en 2016 à côté de Brioude, une société sous-traitante de l'industrie. L'activité s'accomplit à 75 % dans le textile. Le reste est partagé entre le monde de l'automobile et le contrôle qualité. En douze ans, le chiffre d'affaires a augmenté de 10 %. La prochaine étape sera d'investir et de renouveler le parc machines pour gagner en productivité.

"Tourisme" : Fabrice de Courson à La Chaise-Dieu

Fabrice de Courson est à la tête d'un petit empire touristique à La Chaise-Dieu. Cet ancien militaire de carrière a ouvert son premier gîte il y a 14 ans. Aujourd'hui, à La Chaise-Dieu, il propose 400 lits. Il achète, rénove et aménage des gîtes de grande capacité pour l'accueil de groupes et de familles. "J'ai réalisé mon rêve d'enfant. Quand j'étais petit, je ne voulais pas aller à l'école, je voulais faire un village de cabanes. J'ai tardé à le faire mais je suis fier de l'avoir réalisé."

Il emploie aujourd'hui 7 personnes et gère deux gîtes à Malvières, 1 à Sembadel, le village de gîtes de la Tour à La Chaise-Dieu. Et il ne compte pas s'arrêter là : il a acheté en juin les murs de l'hôtel restaurant le Vénéré, proche du plan d'eau. "Je veux faire une structure de bien-être", annonce l'intéressé qui est devenu le spécialiste des week-ends d'intégration. A l'automne, chaque week-end, plusieurs centaines d'étudiants se retrouvent pour faire la fête. Toute cette économie touristique semble aussi profiter aux commerçants du village.

"Développement durable" : SRPM à Montregard

SRPM (Société de reyclage du Pays de Montfaucon), gérée par Patricia et Jean-François Chambert, a vu le jour en 2012. Ils se sont installés au carrefour entre Montfaucon-en-Velay, Tence et Raucoules. Ils ont créé une plateforme de valorisation et recyclage des déchets inertes et divers matériaux. En parallèle, depuis un an, le couple a développé une gamme de matériaux de décoration pour jardins (galets, graviers, briques pilées, schiste...).

SRPM emploie aujourd'hui 2 personnes.

"Innovation" : Hexadrone à Saint-Didier-en-Velay

Alexandre Labesse a décidé de faire de sa passion de l'aéromodélisme et des drones son métier. En 2014, il a créé Hexadrone qui fabrique des drones et vend des équipements spécialisés depuis Saint-Didier-en-Velay. Aujourd'hui, Alexandre Labesse, qui emploie deux personnes, a décidé de lancer son propre drone, entièrement modulable. Le prototype devrait être terminée au cours du premier semestre 2017 pour une fabrication et commercialisation pour la deuxième partie de l'année. La petite entreprise désidérienne cherche aujourd'hui un bâtiment pour déménager et le patron d'Hexadrone est aussi en quête d'associés pour l'accompagner dans l'aventure.

"International" : l'Ecole de pâtisserie d'Yssingeaux

L'Ecole nationale supérieure de pâtisserie (ENSP) a été reprise en 2007 par Alain Ducasse et Yves Thuriès, deux grands noms. Elle accueille chaque année 800 stagiaires sur des cycles courts, guidés par une palette de Meilleurs ouvriers de France ou champions du monde de la discipline.

L'ENSP veut accroître sa notoriété et sa présence internationale au travers de nouveaux partenariats. Ce sera le cas avec l'Inde d'ici quelques jours. Depuis cet automne, l'école a créé sa première promotion d'un Bachelor de la pâtisserie française. Seize étudiants francophones ont intégré le château de Montbarnier pour un cursus de trois ans. Une autre promotion, en langue anglaise, doit les rejoindre en mars.

"Commerce" : Landry Mirand de Saint-Etienne-sur-Blesle

Landry Mirand s'est lancé en 2015, à l'âge de 37 ans, dans une activité de poissonnier ambulant. Avec son camion, il fait escale chaque semaine sur différentes places et marchés pour vendre du poisson pêché principalement dans l'Océan Atlantique par des indépendants.

Landry Mirand envisage de construire un bâtiment au bord de l'A75 à Espalem pour vendre ses produits.



"Développement industriel" : Pierre Brun à Saint-Pal-en-Chalencon

Pierre Brun est attaché à son village de Saint-Pal-en-Chalencon. En 1973, dans la grange familiale, il a créé Velfor-Plast, spécialiste de la transformation des matières plastiques. Aujourd'hui, l'entreprise emploie 210 personnes et affiche un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros. Pierre Brun reste ambitieux et pense atteindre 50 millions d'euros en développement de nouveaux projets. Il investit 3 millions d'euros en construisant un nouveau bâtiment pour se développer dans l'industrie pharmaceutique et vétérinaire. Cela devrait entraîner une dizaine de recrutements.

"Coup de coeur" : Fabienne et Robert Redon du Puy-en-Velay

Les restaurateurs du Poivrier, rue Pannessac, au Puy-en-Velay, subliment les produits du terroir. Le chef cuisinier se fait fort de se fournir uniquement avec des productions locales : les lentilles verts sont fournies par Robert Chouvier, les oeufs bio viennent de Beaux, les légumes de pleine terre de chez M. Chalendar, la truite est celle de Vourzac, le porc fermier est bichonné par Denis Chalendar de Beaulieu, les escargots sont élevés par Alain Charras de Grazac.

Fabienne et Robert Redon incarnent l'image de qualité et de gourmandise assumée de la Haute-Loire.