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Une famille de Kosovars, arrivée à Yssingeaux en 2015 et déboutée de sa demande d'asile, bénéficie désormais de l'appui d'Yssingelais qui ont créé jeudi soir un comité de soutien.

Déboutés mais toujours menacés. Pour cette famille de Kosovars, il est inconcevable de repartir dans leur pays d'origine, où ils se sentent toujours menacés. Pour eux, il en va de leur sécurité et ils refusent de témoigner à visage découvert et d'être pris en photo de peur d'être reconnus.

Ce couple et leurs quatre enfants de 18 mois, 10, 13 et 14 ans ont épuisé tous les recours pour être reconnus comme réfugiés. Encore hébergés pendant quelques semaines au CADA (Centre d'accueil pour demandeurs d'asile) d'Yssingeaux, ils sont sous la menace de recevoir une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Une demande de rendez-vous avec le préfet en attente

A Yssingeaux, leurs facilités d'intégration et la sympathie qu'ils inspirent, ont conduit une chaîne de solidarité à se mettre en place. Sous l'égide d'une dizaine de personnes, l'initiative a fait effet boule de neige. Jeudi soir, une centaine de personnes se sont réunies au foyer rural pour constituer le comité de soutien et faire le point sur la situation. Une façon de "montrer clairement aux autorités que cette famille mérite sa place dans notre communauté".

"Nous avons demandé un rendez-vous avec le préfet. Nous l'avons relancé", indique Nicole Durieux. "Il nous reste en gros trois semaines. C'est une course de vitesse", reconnaît Jean-Louis Aulagne, un autre bénévole.

Une promesse d'embauche dans un restaurant étoilé

Dans la salle, on retrouve de nombreuses familles, des professeurs des enfants, des copains et des copines. Tous ont fait un mot pour exprimer leur soutien. Le maire, le médecin de famille, des responsables d'associations ont écrit pour témoigner de la bonne intégration de cette famille et de l'unanimité autour d'elle.

Le père de famille dispose même d'une promesse d'embauche chez Régis et Jacques Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid. L'espoir est dans l'obtention d'une carte de travail que pourrait délivrer la préfecture.

A signaler qu'une motion de soutien à cette famille a été votée à l'unanimité par le conseil municipal d'Yssingeaux vendredi soir.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs
Les élèves du lycée Léonard-de-Vinci ont voulu marquer le coup ce jeudi matin sur le perron de l'entrée de leur établissement scolaire.

Ils ont pris fait et cause pour une famille albanaise, qui est passée par Le Chambon-sur-Lignon et le Puy-en-Velay, menacée d'expulsion depuis le refus de leur demande d'asile. Ils sont assignés à résidence. L'un des trois enfants est scolarisé à Monistrol-sur-Loire, et doit passer son bac en juin. Peu importe qu'ils la connaissent ou pas, les lycéens s'unissent pour permettre à cette famille de rester en France. "Ils sont arrivés il y a trois ans et demi en France. Ils se sont intégrés", argumente Solène Prost, membre du comité de soutien.


La famille s'est intégrée depuis trois ans
Le 14 février, la famille devait être expulsée. Mais un malaise de la mère de famille a reporté cette obligation de quitter le territoire français. Le sursis a pris fin ce jeudi. "On se bat pour elle, bien sûr, mais aussi pour tous ceux qui sont visés par ces mesures", estime Coline Pabiou, une amie de l'élève scolarisée à Monistrol. "Les profs nous ont appris à penser par nous-mêmes. Ce sont nos valeurs. C'est inadmissible de chasser une famille qui s'est intégrée et qui est en danger si elle retourne dans son pays", développe Nicolas Clément, élève de première. "Ce n'est qu'un début", promet Laurine Giron, une autre porte-parole présente à ses côtés. "On ne la connaît pas personnellement mais ce n'est pas une raison pour ne rien faire."


Une pétition en ligne et une page Facebook
Ce jeudi matin, pendant une dizaine de minutes, environ 200 jeunes se sont amassés derrière deux banderoles. Une manière visible et médiatique de montrer leur solidarité. D'autres actions doivent suivre. Une pétition a également été lancée via le Réseau éducation sans frontières (RESF) et a déjà recueilli 800 signatures. Une page Facebook a aussi été créée.
Publié dans Actualités 2016