mardi, 02 août 2016 10:23

Franck Vallet s'installe et se lance dans la permaculture

Franck Vallet dispose d'un terrain à Beaux où il récupère l'eau de pluie.|| Franck Vallet dispose d'un terrain à Beaux où il récupère l'eau de pluie.|| Photo La Commère 43||

L'Yssingelais Franck Vallet, 34 ans, a décidé de faire de l'agriculture durable et très économe en énergie en s'appuyant sur la méthode de la permaculture.

"Les anciens étaient permaculteurs", assure Franck Vallet. Cet Yssingelais de 34 ans a décidé de cultiver la terre de façon atypique, par le biais de la permaculture, une méthode de travail mais aussi une philosophie. "Je veux récolter le bénéfice et laisser la capital à la terre. L'agriculture standard a tendance a tout détruire sur son passage."

L'amour du jardinage grâce à son grand-père

Difficile à définir en quelques mots, la permaculture s'apprend par l'expérience et réclame une certaine adaptation à l'écosystème. Franck Vallet est prêt à prendre le temps. D'ailleurs, il préfère passer par les quatre saisons avant de commercialiser ses produits, au printemps prochain.

Franck Vallet est un passionné de jardinage. Il se revoit minot quand il accompagnait son grand-père Marius dans on jardin à Saint-Victor-Malescours. Celui qui a grandi à Dunières vit depuis dix ans à Yssingeaux. Il a appelé son entreprise "Les Jardins de Marius", en hommage à son grand-père. "Je suis d'abord parti dans les espaces verts avec un BEP et un bac pro. J'ai fait une saison et je me suis vite aperçu que les haies bien droites et les pelouses bien tondues, ce n'était finalement pas mon truc."

Des terrains à Beaux et Montfaucon

Après quelques mois passés en usine ou en maçonnerie, il découvre la permaculture à la Ferme Sainte-Marthe, un centre pilote européen de l'agriculture biologique. Cette idée de la permaculture ne le quittera plus. Il retourne sur les bancs de l'école au lycée agricole d'Yssingeaux pour passer un bac pro Responsable d'exploitation agricole. Commence alors la quête du terrain. "J'ai mis 5 ans pour trouver. L'idéal serait d'avoir un hectare d'un seul tenant avec de l'eau à proximité." Franck Vallet n'a pour l'heure pu qu'acheter un terrain de 2 500 m2 à "Malataverne" à Beaux et loue 4 000 m2 à Montfaucon.

"Mon projet n'est pas totalement défini. Je veux faire des fruits rouges d'ici 2 ans et des fruits d'ici 10 ans. Je vais m'adapter au sol. J'ai envie de faire un peu de tout, d'être diversifié."

Aucun matériel à moteur

"Il ne faut pas confondre le système des buttes et la permaculture. A Beaux, j'ai fait des buttes car je manquais de profondeur de sol. La permaculture, c'est l'absence de travail du sol, on ne met ni pesticides, ni fongicides, ni herbicides. On mélange les cultures, comme dans la nature. Il ne faut jamais avoir une terre à nu et l'enrichir au passage car la nature s'évertue toujours à faire pousser quelque chose. Il ne faut plus travailler contre la terre mais avec elle, et surtout ne pas chercher à la dominer. La permaculture n'est pas réservée à l'agriculture, on peut l'adapter à l'industrie, c'est un concept de vie, de design général."

Franck Vallet estime que la permaculture permet d'être plus productif au mètre carré. Sauf que tout se fait à la main : "Je n'ai aucun matériel à moteur. Je me sers uniquement de petit matériel comme une faux, une pioche, un rateau."

Dernière modification le lundi, 08 août 2016 19:53