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A quoi ont servi les 100 000 euros après le départ d'Aoste à Yssingeaux
Aoste est parti d'Yssingeaux en 2013 en laissant 24 salariés sur le carreau et un chèque de 103 000 euros. L'argent a été redistribué à d'autres projets, dont le repreneur de l'usine. Après trois ans, tous les partenaires du dossier estiment avoir réussi le plan de revitalisation.
Le départ d'Aoste d'Yssingeaux aura finalement autant fait de casse sociale qu'il aura apporté à d'autres entreprises. Après trois ans, la convention de revitalisation est arrivée à son terme. A l'heure du bilan, les partenaires s'estiment satisfaits du résultat.
Cinq anciens salariés d'Aoste ont relancé la production
En 2012, l'annonce de la fermeture de l'usine Aoste à Yssingeaux avait sonné comme un gros coup dur pour les 24 salariés, pris dans le tourbillon d'une restructuration voulue par le groupe Campofrio, propriétaire d'Aoste, et qui allait entraîner la suppression de 68 postes, dont 24 sur le site de Lavée à Yssingeaux.
Le départ s'est accompagné d'un plan de revitalisation avec un chèque de 103 000 euros et la recherche d'un repreneur. Le groupe Cooperl s'est positionné et a ainsi racheté les bâtiments, relançant la production six mois après la fermeture. Christian Borel, responsable de l'activité du saucisson sec au sein de la Cooperl est d'abord allé rechercher les salariés licenciés, forts du savoir-faire nécessaire. Aujourd'hui, après trois ans, la production atteint 2 000 tonnes par an avec 24 CDI et des intérimaires. Les clients se nomment principalement Carrefour et Aldi.
Du porc sans antibiotique à partir de septembre
"Nous recherchons de nouveaux marchés pour continuer à progresser", indique le dirigeant de la Cooperl, qui a passé 38 ans chez Aoste avant d'intégrer la coopérative bretonne en 2013. "Yssingeaux est le premier investissement en dur qui se fait à l'extérieur de la Bretagne", fait remarquer Chrisitian Borel. La coopérative a investi 2,5 millions d'euros sur l'outil de travail, 5 millions d'euros en comptant l'immobilier. Et le groupe est propriétaire de 10 000 m2 à côté de l'usine actuelle dans le but d'agrandir les capacités de production et de séchage dans les années à venir.
A partir de septembre, des saucissons de porcs élevés sans antibiotique seront fabriqués dans l'usine de Lavée. Cela représente environ 4 ou 5 tonnes de saucissons par semaine.
21 entreprises aidées par le fonds
Sur les 103 000 euros déposés par Aoste, 70 000 euros sont revenus à Brocéliande et 10 000 euros aux Salaisons Manet à Yssingeaux. Les 23 000 euros restant ont été exploités par la communauté de communes du Pays des sucs dans le cadre d'une opération d'accompagnement de l'artisanat et du commerce local. Au total, 19 entreprises ont reçu une aide financière. le bilan fait ressortir 10 maintiens et 10 créations d'emploi.