lundi, 12 février 2024 15:38

Les 10 magasins Tinel repris par le Stéphanois Despinasse

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Le groupe stéphanois Despinasse a racheté en début d'année les dix magasins Tinel dont six se trouvent en Haute-Loire. Une nouvelle page de l'histoire de l'entreprise s'ouvre. Le Monistrolien Luc Jamon, désormais ex-PDG, évoque cette vente.

L'information avait fuité en fin d'année lors d'un conseil communautaire d'Issoire où la question de l'abattoir détenu par Tinel était en question. Luc Jamon était resté flou avant la vente définitive qui est intervenue le 4 janvier. Ce lundi, l'ex-PDG est revenu sur cette vente et ses raisons. C'est le groupe Despinasse de Saint-Etienne, spécialisé dans la boucherie traditionnelle, qui s'est portée acquéreur du groupe fondé à Brioude en 1987 par Marc Tinel. Luc Jamon était entré dans l'entreprise en 1997 à la sortie de ses études puis avait pris les rênes en 2018. Tinel, ce sont aujourd'hui dix magasins en Haute-Loire, Puy-de-Dôme et Cantal avec un projet de 11e magasin à Aurillac, toujours d'actualité. Le chiffre d'affaires a atteint 38 millions d'euros en 2023.

L'abattoir d'Issoire en suspens

L'entreprise compte entre 175 et 190 salariés selon la période de l'année, dont 9 étaient employés à l'abattoir d'Issoire qui assurait 2500 tonnes multi-espèces par an, quasi exclusivement pour les magasins du groupe. On emploie le passé puisque l'abattoir a fermé ses portes en début d'année. "Les candidats à la reprise ont été sincères et ne voulaient pas continuer l'activité de l'abattoir d'Issoire. On l'a donc sorti de la vente avec l'idée de trouver une solution. Des discussions sont ouvertes avec des candidats à son rachat. Pour l'instant, les 9 salariés sont payés mais ne travaillent pas. J'espère que la situation se décantera d'ici avril-mai. Je leur dois bien ça après 20 années de collaboration."

L'enseigne doit rester Tinel

Le changement de propriétaires est pour l'instant passé inaperçu. Le nom d'enseigne est conservé et les approvisionnements suivent la même logique avec de la proximité en viandes, fruits-légumes et fromages. La marque de fabrique de Tinel.

"Le groupe se porte bien, le Covid a été plutôt bénéfique. J'avais l'idée de vendre d'ici 3 à 5 ans. Aucun de mes trois enfants ne compte rejoindre l'entreprise et le groupe Despinasse s'est fait connaître. J'ai longtemps hésité mais j'ai fini par accepter. C'est finalement le moment, à 50 ans, de me projeter vers un nouveau challenge. Je suis à l'écoute et je souhaite que cela se passe en Haute-Loire."

Un groupe et un investisseur au coeur du rachat

Luc Jamon s'est laissé convaincre par les candidats à la reprise. Le groupe Despinasse en connaît un rayon dans le domaine de la boucherie et des rayons frais. Le groupe stéphanois est le principal investisseur et s'appuie aussi sur Laurent Noally, un Ligérien qui présente une forte expérience dans les produits frais. "Il a mis ses économies personnelles dans cette affaire. Je considère que c'est un gage d'implication. La pérennité de Tinel et des équipes m'importe et le projet de reprise va dans ce sens-là. Tinel est une belle entreprise, Despinasse l'a bien compris."

Dernière modification le lundi, 12 février 2024 16:04

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