Ce samedi, des agriculteurs se sont positionnés vers 14 heures au rond-point de Lachamp. Venus avec des tracteurs, ils ont déposé des pneus et ont mis le feu. Aucun blocage n'a été réalisé mais les discussions spontanées engagées avec des automobilistes ont entraîné des ralentissements.

Cette manifestation spontanée, hors syndicats, non déclarée, à laquelle se sont joints d'anciens gilets jaunes, a pris fin vers 16 heures, après l'intervention de la gendarmerie.

Une manif déclarée dimanche à Lachamp

En revanche, une autre manifestation est annoncée pour ce dimanche 28 janvier à partir de 10 heures au rond-point de Lachamp. "Cette manifestation s'adresse à tous les paysannes et paysans, qui ne se sentent pas représentés par les syndicats", fait savoir Nicolas Toire, agriculteur à l'origine de cette action dominicale. Il prévient "Nous ne sommes pas là pour revendiquer sur d'autres sujets que celui de l'agriculture. Ce mouvement se veut pacifique, sans mensonge, sans tabou et sans syndicats. Nous souhaitons être reçu par le préfet et la région pour commencer à régler des problèmes locaux et internes à notre profession avant ceux de la France et de l'Europe."

Les syndicats en action à partir de lundi

De leur côté, les syndicats FDSEA 43 et JA 43 prévoient de poursuivre la mobilisation à partir de lundi. "Les annonces du Premier ministre sont trop éloignées des attentes des agriculteurs. La mobilisation continue avec une extrême détermination." Les syndicats ajoutent dans un communiqué : "Rien sur l’élevage qui traverse une crise historique et une baisse de production massive ! Nos propositions sont pourtant clairement sur la table en matière fiscale et sociale. L’élevage doit devenir une grande cause nationale. Aucune annonce pour libérer les moyens de production. Comment continuer à produire sans solution face aux impasses techniques imposées par la réglementation sur la protection des plantes, sur la prédation avec un « nouveau » plan loup déjà insuffisant, etc. Le développement de la ressource en eau doit devenir d’utilité publique pour garantir notre souveraineté alimentaire. Rien pour accompagner le renouvellement des générations d’agriculteurs. Rien non plus pour accompagner l’emploi en agriculture. Pour produire, pour nourrir, il faut des bras. Il faut les moyens de les recruter, de les rémunérer !"