La vaccination des collégiens de 5e de Haute-Loire touche à sa fin. Environ 350 adolescents de 11 ans auront reçu la première injection, soit 20 % des effectifs des 5e des 23 collèges publics.
Du 14 novembre au 14 décembre, une équipe mobile d’infirmières se sera rendue dans les 23 établissements publics de Haute-Loire.
L’organisation de la campagne vaccinale a été assurée conjointement entre le centre de vaccination porté par le Centre hospitalier Émile-Roux et le service de santé en faveur des élèves de la DSDEN (Education nationale).
Une vaccination au sein de chaque collège
Elle se déroule au sein même des établissements scolaires qui accueillent les équipes mobiles issues du centre de vaccination, composées de professionnels qualifiés et équipés, renforcées régulièrement par des professionnels de santé libéraux médecins.
Les élèves qui disposent d’une autorisation parentale et de leur carnet de santé ou carnet de vaccination ont pu bénéficier de cette vaccination de manière gratuite.
Une seconde phase de vaccination prévue en mai et juin 2024 permettra de compléter le schéma vaccinal.
Objectif 80 % des jeunes
« L’objectif 2030 est d’atteindre 80 % de vaccination chez les jeunes. Actuellement, on est à 40 % », indique Ludovic Biot, directeur de l’antenne Haute-Loire de l’ARS.
Une vaccin préconisé entre 11 et 14 ans
Pourquoi administrer ce vaccin à 11 ans ? « Le but est de le faire avant les premières relations sexuelles. »
L’objectif de cette vaccination est plus lointain et s’appuie sur des données scientifiques venant de l’Australie par exemple où on observe une réduction des cancers et des lésions précancéreuses notamment des organes génitaux chez les femmes et chez les hommes.
Aucun collège privé concerné
Sur les 1505 jeunes concernés par cette vaccination, 530 ont fait un retour via leurs représentants parentaux. 357 étaient d’accord pour une vaccination, 307 devaient finalement être vaccinés, en raison d’élèves absents, malades ou ayant oublié le carnet de santé. Et 53 ont indiqué que le vaccin allait être administré chez leur médecin traitant.
Aucun des 939 collégiens du secteur privé n’a bénéficié de cette campagne de vaccination. Après le drame à Nantes et la polémique qui a suivi, des directives nationales ont été données et les établissements privés de Haute-Loire n’ont pas donné suite.
6400 ans de cancers concernés par an
En France, 6400 cas de cancers sont liés à ce virus, le papillomavirus. Les trois quarts sont des femmes avec des cancers notamment de type génital. « Le cancer du col de l’utérus est emblématique du HPV », signale le Dr Ferrer qui s’étonne toujours « qu’au pays de Pasteur, on est le pays le plus hostile aux vaccins. Cette défiance date de 30 ans avec l’hépatite B. Elle a été réactivée avec le Covid. »
Le budget de cette vaccination atteint entre 120 et 130 000 €, entièrement prise en charge par l’Etat. En sachant que chaque vaccin, le Gardasil® 9 coûte environ 100 euros.
