Une délégation du Syndicat des éleveurs de chevaux lourds de Haute-Loire a déposé vendredi entre les mains du préfet une motion à l’attention du président de la République, au sujet d'une subvention non perçue.

La filière des équidés de travail (chevaux de trait, ânes, chevaux/poneys de territoire) estime se trouver dans une situation délicate. Les éleveurs et leur fédération, la SFET, rencontrent des difficultés pour percevoir la subvention dédiée au parcours de contrôle de performances pour 2023 (960 000 euros).

"Cette subvention permet de rembourser les frais que la filière a engagés pour organiser des concours et des épreuves de sélection de races d’équidés de travail", fait savoir Vincent Faure, président du Syndicat des chevaux lourds de Haute-Loire, et éleveur de chevaux de race bretonne à Saint-Privat d'Allier.

Depuis 2012 cette subvention était versée annuellement à la fédération la SFET qui procédait à l’ensemble des remboursements. "En 2023, et alors que la majorité des actions était déjà engagée, le ministère a décidé de refuser de verser cette subvention à la SFET, pour des motifs à ce jour toujours non élucidés."

Pour les éleveurs, sans cet argent, ce sont les concours qui pourraient disparaître "et l’abandon de la valorisation des races. Ceci aboutira inéluctablement au retour au niveau économique d’avant 2012, c’est-à-dire à la disparition des races d’équidés de travail, patrimoine emblématique des régions françaises".