Après quarante années d'attente et quatre ans après l'abandon du dernier projet à Saint-Hostien, le projet de crématorium rebondit à Saint-Christophe-sur-Dolaison. Les premières incinérations sont prévues pour 2026.
Ce projet ira-t-il au bout ? Après des échecs depuis quarante ans à Sanssac-l'Eglise, Saint-Germain-Laprade ou Saint-Hostien, la Communauté d'agglo du Puy espère tenir le bon bout.
Des projets proposés sur trois communes
Quatre ans après l'abandon à Saint-Hostien, l'Agglo a travaillé différemment pour ce nouvel appel d'offres. Les candidats devaient eux-mêmes prospecter pour trouver le terrain où bâtir cet équipement. Six candidats étaient sur la ligne de départ, quatre ont été retenus. Trois ont présenté un projet, l'un à Saint-Christophe-sur-Dolaison, l'autre à Craponne-sur-Arzon, le troisième à Cussac-sur-Loire.
OGF gère déjà d'autres crématoriums en France
C'est finalement le projet d'OGF qui a retenu l'intérêt des élus. Et de loin. Sandra Lombardy, présidente de la commission des appels d'offres, note les atouts d'OGF, associé pour le montage financier à Elysio Invest : "Une qualité environnementale et technique, l'offre financière et la prestation de service." Ces deux partenaires ont déjà réalisé plusieurs crématoriums en France. OGF gère près de 90 crématoriums en délégation de service public.
Un compromis de vente signé à Saint-Christophe
Alors que 40 % des Français optent pour la crémation, la Haute-Loire est l'un des derniers départements de Haute-Loire à ne pas disposer de crématorium. Les Altiligériens doivent se rendre à Saint-Etienne ou Clermont pour se faire incinérer avec des délais d'attente parfois longs.
A Saint-Christophe-sur-Dolaison, un compromis de vente a été passé entre la commune, où le conseil municipal s'est dit favorable à l'unanimité, et OGF sur une parcelle attenante au stade municipal, près aussi du complexe de loisirs l'Odyssée.
De 700 à 1600 crémations par an
L'équipement comprendra un four mais l'architecture prévoit une éventuelle extension et la mise en route d'un second four. Le projet d'OGF table sur 700 crémations par an pour commencer et 1600 en fin de contrat de délégation de service public, au bout de 27 ans.
L'investissement de 3,1 millions d'euros sera porté par OGF. Douze mois de démarches administratives sont nécessaires (étude d'impact, enquête publique, permis de construire, délai de recours) et treize mois de travaux. L'ouverture est espérée pour le début d'année 2026.
