jeudi, 30 mars 2023 15:01

Rencontre avec le préfet pour "parler travail" : c'est non pour les syndicats de Haute-Loire

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Les organisations syndicales CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA, Solidaires, déclinent l'invitation du préfet de Haute-Loire à échanger le 5 avril sur « Et si on parlait travail ? Le plein emploi en Haute-Loire, un voeu à portée de main ! »,  dénonçant une opération de communication du gouvernement.

Dans un communiqué argumenté, CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA, Solidaires de Haute-Loire rappellent le contexte de cette invitation. Elle s'inscrit dans les assises du travail lancées par le ministre Olivier Dussopt, remises à l’ordre du jour lors de l’intervention "provocatrice, mensongère et insultante" du Président de la République le 22 mars. 


Retraite, assurance-chômage, des réformes injustes

"Nous ne participerons pas à cette rencontre, en voici les raisons. Tout d’abord Mr Dussopt faisait partie des ministres qui ont été chargés de la réforme des retraites. Toutes nos organisations syndicales lui ont fait part de leurs propositions pour améliorer notre système de retraites tout comme de leur opposition à cette réforme injuste et brutale. De même, nous réclamons tous l’abandon de la réforme de l’assurance chômage. Il n’en n’a jamais été tenu compte. Au contraire, le gouvernement a décidé de passer outre en étouffant la discussion au Parlement et en utilisant le 49-3 alors que le projet est rejeté par une majorité du pays."


Démocratie au travail, santé et sécurité...

"Comment parler de « démocratie au travail » quand les 90 % des salariés qui refusent la réforme ne sont pas respectés ?

Comment parler « d’évolution du rapport au travail » quand les salariés vont être forcés de partir deux ans plus tard à la retraite ?

Comment parler de « santé et sécurité au travail », quand les CHSCT ont été supprimés, et qu’il est établi que le recul de l’âge de départ en retraites allait aggraver les inaptitudes au travail, les mises en invalidité et l’usure professionnelle ?"


L'absence de sincérité flagrante

"Comment croire enfin à la sincérité de l’objectif du plein emploi alors que le gouvernement répète en boucle que sa réforme serait justifiée par un déficit du système en 2030 (argument que nous contestons) ? S’il y avait le plein emploi, tout comme si l’égalité salariale hommes-femmes était assurée, les caisses seraient largement excédentaires, ce qui permettrait même de revenir sur les contre réformes antérieures qui ont détérioré nos droits à la retraite. Si le gouvernement avait envisagé de négocier, il aurait ouvert les discussions avant de lancer la réforme des retraites, et pas après."


Une opération de communication du gouvernement

"Monsieur le Préfet, nous ne participerons donc pas à une opération de communication du gouvernement. Nous allons au contraire consacrer notre énergie à continuer à mobiliser les salariés pour le retrait de la réforme des retraites."

Et de préciser encore : "Seules les organisations syndicales représentatives ont été invitées à cette rencontre. Mais nous associons à notre démarche l’ensemble des organisations syndicales qui depuis des mois restent unies et déterminées pour le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites."

Dernière modification le jeudi, 30 mars 2023 16:00

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