L’arrivée des bulldozers, des tractopelles et des camions ont marqué le redémarrage des travaux entre Bessamorel et le Pertuis, aux "Granges". Ce qui n'a pas échappé aux regards des automobilistes. À celui des opposants non plus…

Mercredi après-midi, environ 80 opposants à la déviation de la RN88 en 2x2 voies du Pertuis et Saint-Hostien étaient aux abords du chantier qui vient de rentrer dans une nouvelle phase active au niveau des "Granges", de part et d'autre de la RN88 actuelle, avec le terrassement de futurs ouvrages d'art.

Alors que la justice n'a pas définitivement statué sur ce dossier contesté en Haute-Loire, les entreprises font avancer le chantier dont la fin est annoncée en 2027 par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Des opposants du territoire

Mercredi, les opposants sont arrivés en tenant individuellement un petit panneau où était inscrit le nom de leur commune. Une façon de montrer que l'opposition s'appuie sur des habitants du Pertuis, de Saint-Hostien et des villages alentours.

Plusieurs militants ont redonné les arguments de contestation : la destruction de sols agricoles, de zones humides, l'impact sur l'environnement, le coût financer. Ils ont rappelé les alternatives possibles comme une petite déviation en 2x1 voies de Saint-Hostien et une tranchée couverte du Pertuis pour répondre aux exigences de sécurité. "80 hectares de terres agricoles sont menacées alors que j'ai mis 4 ans pour trouver 5 hectares pour m'installer", témoigne un jeune agriculteur du Pertuis. "Ce que nous faisons aujourd'hui de ces terres préfigure de ce que nous mangerons demain."

Les manifestants sur le chantier, la gendarmerie les fait sortir

Après une visite du chantier, qui a entraîné l'arrêt des pelleteuses et camions pendant quelques minutes, les manifestants ont quitté le site à l'arrivée des gendarmes.

D'ici la fin février, une association de riverains voir le jour au Pertuis "pour gagner en rassemblant et non en divisant comme le fait Laurent Wauquiez", assure une militante.