Grâce à un urologue formé et un robot acquis par la clinique Bon Secours au Puy-en-Velay, une première cystectomie robotique a été réalisée mardi matin. Il s'agit de l’ablation complète de la vessie pour un cancer.

Depuis février 2020, la clinique Bon Secours dispose d'un sacré joujou, un robot chirurgical de pointe Da Vinci Si, qui permet un geste chirurgical plus précis et plus sûr. Il était depuis deux ans utilisé pour des opérations de prostate et de vessie. Et depuis ce mardi, le robot permet aussi de réaliser une cystectomie robotique. Plutôt que de recourir à une chirurgie ouverte, des pinces sont insérées dans le corps et permettent d'opérer. Grâce à une technologie 3D, le chirurgien opère depuis une console et manipule les bras du robot qui rentranscrit fidèlement les gestes du médecin. "Le robot magnifie l'oeil de l'homme en multipliant par 10 la vision", indique le Dr Jacques Largeron du Centre d'urologie des Monts d'Auvergne.

Un nouvel urologue au Puy

C'est son nouveau confrère, le Dr Pierre Gayrel, formé à cette technique qui a mené l'opération pendant six heures. "Il a été formé à Toulouse, l'un des plus gros services d'urologie en France. Il nous a rejoint en Haute-Loire en début d'année."

Le tabac, première cause du cancer de la vessie

Le premier patient est un homme de 73 ans. Une autre opération est programmée la semaine prochaine, sur un homme encore, âgé de 66 ans. "L'ablation de la vessie se fait depuis 5-6 ans. C'est encore peu développé. Le facteur risque principal du cancer de la vessie, c'est le tabac. Après les poumons, c'est le deuxième organe le plus touché. Et il n'existe aucun moyen de le dépister. Souvent, le patient le détecte quand du sang sort de son urine."

120 opérations par an avec le robot

Avec la cystectomie robotique, la clinique Bon Secours devrait atteindre 120 opérations par an, toutes opérations confondues, dont une dizaine pour l'ablation de vessies. "Les avantages sont nombreux avec le robot : moins de saignements, une hospitalisation de 7-8 jours contre 12 jours en chirurgie ouverte, une récupération plus rapide, moins de douleurs post-opératoires."

Chirurgie ouverte ou robotique, le prix est le même pour le patient et sa prise en charge par l'Assurance-maladie.