jeudi, 21 juillet 2022 08:20

Malvoyant, Alain Soleilhac a réalisé son rêve en atteignant Saint-Jacques-de-Compostelle

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Alain Soleilhac, malvoyant combatif et ses deux copilotes Alain Crocfer et Gilles Chalaye, soutenus par l'association "Le tandem t'emmène" se sont élancés sur la 2e partie du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, "Le Camino Francès", la partie espagnole.

Comme l'année précédente, sur le parcours Le Puy-en-Velay - Saint-Jean-Pied-de-Port, c'est le mois de juin qui a été choisi. En altitude, dans les Pyrénées, la température devait être plus supportable. La suite et les évènements climatiques ont démontré le contraire.

12 étapes et un bagage de 145 kg

Le départ se faisait de Navarrenx, pour une arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle après quinze jours de périple. Un parcours de 900 km environ en 12 étapes d'est en ouest sur les Pyrénées. Navarrenx fait partie des plus beaux villages de France.

Après deux jours de préparatifs et un dernier entrainement, le trio s'est élancé pour Saint-Jean-Pied-de-Port et l'Espagne. Le matériel était prêt, il ne restait qu'à pédaler. Le tandem, un vélo à assistance électrique (VAE) avec sa remorque pour une autonomie concernant le transport des bagages, une roue de secours avec un moteur de rechange, soit un poids total roulant de 145 kg.

De la chaleur étouffante à la pluie glaciale

Dès la deuxième étape, la chaleur s'est installée pour plusieurs jours et le trio a tenu bon. Ils avançaient au rythme de 70 à 90 km par jour sous un ciel sans nuage avec 38 °C dans l'air et environ 60 °C sur le bitume. La Meseta, grenier à blé de l'Espagne, faux plat montant de 150 km avec vent de face a été traversée avec courage.

En Gallice, les cyclistes se sont mesurés à l'ascension du col Puerto de Foncebadon à 1504 m d'altitude, puis le village touristique O Cebriero accessible après 6 km de montée à 10 et 14 % où tous les cyclistes doivent mettre pied à terre à cause du poid des bagages et de la chaleur. Quelques kilomètres plus loin, après le col de San Roque à 1270 m, c'est la descente sur Sarria pendant 10 km sous une pluie battante et 6 °C au thermomètre. Changement radical.

930 km à 18 km/h de moyenne

Les 120 derniers kilomètres ont été agréables bien que vallonnés. La dernière étape Arzua - Saint-Jacques-de-Compostelle de 42 kms a été plus difficile. Beaucoup de pèlerins et des groupes de jeunes Espagnols ne font que les 100 derniers kilomètres afin d'obtenir la Compostella. Il a fallu zigzaguer et faire souvent tinter la sonnette pour se frayer un passage. Arrivée sous la pluie après 930 km parcourus avec une moyenne de 18 km/h. Un grand soulagement, objectif atteint et le rêve d'Alain réalisé.

Trois jours de repos auront été nécessaires avec visite du patrimoine culturel et architectural, messe célebrée par le Curé de Navarrenx et les Hospitaliers qui accueillent les pèlerins francophones, la cathédrale et ses grandes places aux 4 coins cardinaux remplis de pèlerins de tous Pays. "Sur les 350 000 pèlerins arrivant à Santiago, seulement 2,8 % de Français et nous sommes fiers d'en faire partie."

Un livre sur leur aventure

Un livre vient de sortir, "Un chemin à contre peur" retraçant les aventures et péripéties de trois compères unis par une solide amitié sur le chemin de Saint-Jacques par Alain Soleilhac, déficient visuel combatif entre le Puy et Saint-Jean-Pied-de-Port. 800 kms de rencontres et d'humour, un moment d'évasion. Le livre est disponible chez votre librairie et sur le site de l'éditeur "Le Lys Bleu".

Dernière modification le jeudi, 21 juillet 2022 08:54

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