jeudi, 10 mars 2022 13:53

Guerre en Ukraine : 600 logements recensés en quelques jours en Haute-Loire

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Le préfet Éric Étienne a présidé ce mardi 8 mars un premier comité de pilotage départemental de l’accueil des ressortissants ukrainiens en Haute-Loire. Voici le point sur les logements, les conditions d'accueil, le statut.

Pour ce comité de pilotage, le préfet était entouré de Marie-Agnès Petit, présidente du Conseil départemental, de Michel Arcis, président de l’Association des maires ruraux, de Bernard Souvignet, président de l’Association des maires, de Blandine Proriol présidente de l’OPAC, et des représentants de la CAF, de la CPAM, et de l’ensemble des services de l’État (sous-préfètes d’Yssingeaux et de Brioude, la Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), l’Agence régionale de santé (ARS), les services de d’Éducation nationale, les forces de l’ordre et les services de la préfecture).

Comme il l'avait signalé le matin même au SDIS, l'idée est de "coordonner l'accueil pour ne pas se laisser déborder". Quelques familles, souvent par connaissance, sont déjà arrivées dans le département.

Ce comité de pilotage va réunir chaque semaine tous les partenaires pour acter les mesures à prendre et cadrer les dispositifs. Au sein-même de la préfecture, une cellule interne est constituée "pour la coordination quotidienne en vue d’un accueil digne".

Les propositions d’hébergements et de logements

Il a été recensé plus de 600 places d’hébergement dans de nombreux logements en une semaine sur propositions de particuliers, de collectivités et de bailleurs.

Afin d’assurer une coordination au plus près des besoins, il est demandé que les offres des particuliers soient d’abord communiquées au maire de la commune concernée (pour vérification de la disponibilité à moyen et long terme, de la conformité sanitaire et en termes de salubrité). Le maire se chargera de les transmettre aux services de l’État.

"Les particuliers qui font des propositions doivent avoir conscience de leur possible engagement dans la durée, ainsi que de leur disponibilité nécessaire, comme de pouvoir véhiculer les personnes accueillies pour leurs démarches", rappelle le préfet.

Un dispositif départemental d’accueil et d’accompagnement

Un recensement des personnes accueillies (composition de la famille, âge des enfants, problèmes de santé éventuels, langues parlées) permettra d’adapter les besoins au fur et à mesure des arrivées.

Il est demandé aux particuliers de signaler toutes les arrivées auprès de leur maire afin de les intégrer dans ce dispositif.

- les titres de séjours : les Ukrainiens titulaires d’un passeport biométrique n’ont pas besoin de visa pour se rendre dans l’espace Schengen et donc en France. Ils peuvent y séjourner, sans faire de démarche, pendant 90 jours. Si la personne ne dispose pas de passeport biométrique, elle est invitée à se présenter en préfecture dès son arrivée afin d’obtenir une autorisation provisoire de séjour.

Au-delà du délai de 90 jours, les ressortissants ukrainiens seront invités à se présenter à la préfecture pour obtenir une prolongation de leur droit au séjour.

L’activation du dispositif de protection temporaire permet aux personnes éligibles de bénéficier d’un statut de protection similaire à celui de réfugié, dans n’importe quel pays de l’Union Européenne pour une durée d’un an renouvelable, par un dossier à déposer au Guichet unique des demandeurs d’asile (GUDA) à Clermont-Ferrand . Ceux qui disposent déjà d’un visa ont un délai de 90 jours.

- la traduction : un recensement des Ukrainiens déjà présents sur le territoire et des locuteurs (notamment ukrainien, mais d’autres langues peuvent être utiles) est en cours pour faciliter les échanges. Toutes les personnes qui souhaitent se porter volontaire dans ce cadre sont invitées à se rapprocher de la préfecture.

- la scolarisation des enfants : l’Éducation nationale dispose de places pour les élèves allophones en collèges et lycées, ainsi que dans les écoles élémentaires selon une plateforme de scolarisation, avec des enseignants formés Français Langues Étrangères et Français Langue Seconde.

- les jeunes enfants : le service de Protection maternelle infantile du département sera associé au comité de suivi pour l’accompagnement des familles.

- les droits : La CPAM dispose des ressources nécessaires pour ouvrir des droits aux personnes pour une couverture médicale. La CAF a ouvert une plateforme spécifique pour les réfugiés.

- la santé : L’ARS a recensé les médicaments qui peuvent être mis à disposition par les hôpitaux, et pourra activer la Cellule d’urgence médico-psychologique en cas de besoin.

Coordination et centralisation des informations : un numéro unique

Afin d’apporter une réponse aux interrogations, questions, ou propositions, le préfet a décidé d’ouvrir une cellule d’information du public afin de centraliser et coordonner les informations.

Elle est opérationnelle :

- du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h à 17h

- le samedi et le dimanche de 14h à 17h

Téléphone : 04 71 09 98 23

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