Des partenariats entre l'association des maires, les mairies, le Département, l'Etat et les pompiers permettent de coordonner la solidarité vis-à-vis de l'Ukraine. A court terme, il s'agit d'envoyer du matériel. Va rapidement se poser aussi la question de l'accueil des populations.

Les Altiligériens démontrent chaque année qu'ils savent se montrer généreux lors du Téléthon, faisant de la Haute-Loire le premier département en euros récoltés par habitant. Avec la situation en Ukraine, la population se mobilise à nouveau. La clé de cette solidarité collective résulte dans la coordination.

Des partenariats publics et privés

Un réseau s'est ainsi constitué. Sous l'égide de l'Association des maires de France, des partenariats se sont noués avec les pompiers, le Département, les services de la préfecture. Des initiatives privées viennent se greffer et des transporteurs ont déjà fait savoir qu'ils se tenaient à leur disposition pour affréter des camions.

Pour l'heure, cette action humanitaire exclut les vêtements et la nourriture. Les besoins actuels concernent le matériel de secours, des lits de camp, des sacs de couchage, des couvertures et des produits d'hygiène.

Les 58 casernes de pompiers mobilisées

Chez les pompiers, les 58 centres de secours sont mobilisés pour récupérer les dons, des mairies sont aussi un contact privilégié à l'échelle locale. Le Puy-en-Velay, Yssingeaux et Brioude centralisent sur leur arrondissement et la Protection civile du Puy-de-Dôme prendra ensuite le relais pour acheminer jusqu'en Pologne ou Roumanie. Le premier départ devrait se faire en fin de semaine.

"La solidarité doit s'inscrire dans la durée", estime Olivier Cigolotti, sénateur, qui est en contact avec la cellule de crise de l'Etat à Paris.

450 logements recensés pour accueillir les Ukrainiens

Aujourd'hui, les besoins sont d'envoyer du matériel et des moyens pour s'occuper des Ukrainiens, deux millions d'entre eux ont fui leur pays, 2500 sont arrivés en France. Ce chiffre devrait encore augmenter et la Haute-Loire essaie de recenser les logements disponibles. "Samedi, nous en avions 450 sur le département", fait savoir le préfet Eric Etienne. Il ajoute : "Les Ukrainiens accueillis disposeront d'une protection spéciale temporaire d'un an, renouvelable trois ans."