vendredi, 28 janvier 2022 18:18

Comment s'est organisé le diocèse du Puy sans évêque

Emmanuel Dursapt administrateur diocésain|| Emmanuel Dursapt administrateur diocésain|| ||

En l'absence d'évêque au Puy-en-Velay depuis février 2021, après le départ de Luc Crepy appelé à exercer cette fonction à Versailles, Emmanuel Dursapt assure l'intérim.

Emmanuel Dursapt, auparavant vicaire général du diocèse depuis le 1er septembre 2016, a été élu un administrateur diocésain par le collège des consulteurs le 13 avril 2021. En ce début d'année, alors que la désignation d'un successeur à Luc Crepy semble se faire attendre, il fait le point sur cette presque année de vacance épiscopale forcément singulière.


Une année intense et paisible

"Nous n’avons donc pas d’évêque. C’est toujours un temps particulier pour un diocèse, avec un rythme différent. Ce n'est pas le moment de lancer des initiatives, mais il s'agit d'assurer la continuité de tout ce qui est en œuvre. Je qualifierais le bilan de cette année comme intense et paisible. Intense parce qu’il y a quand même une charge de responsabilités et de travail à assumer. Paisible parce précisément, si nous assumons et si nous travaillons, les dossiers avancent, les gens se sentent écoutés et accompagnés."


Un fourmillement

Le père Emmanuel Dursapt évoque volontiers "le fourmillement" des personnes sous sa responsabilité : une trentaine de prêtres en activité, une soixantaine de salariés (correspondant à 35 équivalent temps plein), les retraités de l'Eglise, et bien sûr, les paroisses riches d'une foule de bénévoles. "Ils n’attendent pas que nous fassions des miracles mais que nous essayions de faire au mieux. Je dis souvent que ma place d'administrateur diocésain est plutôt dans les gradins, occupé à les applaudir. Ce sont eux qui font avancer."


Une église en chemin

Cette rencontre est l'occasion de mettre aussi un coup de projecteur sur la "démarche synodale", une expression qui n'évoque pas grand chose pour le commun des mortels. Cette réflexion lancée universellement résulte de la volonté du pape François, et c'est une initiative innovante explique Emmanuel Dursapt : "L'objectif est d'affermir le « marcher ensemble » et pour ce faire, il faut réfléchir ensemble. Nous sommes une église en chemin qui n'a pas peur de faire face aux défis de son temps." Et de prendre un exemple : "Il faut oser réfléchir sur la place de la femme dans l'Eglise."


Une dynamique et un cap

Cette démarche a eu d’abord un temps préparatoire de mise en œuvre et de lancement avec la constitution de deux niveaux d’équipes : deux référents (une femme laïque Anne Fauquignon, un prêtre Patrice Missonnier curé à Monistrol-sur-Loire) qui ont la double responsabilité de faire le lien entre le national et le diocèse, et d’assurer une dynamique et des perspectives.


Accepter de se laisser bousculer

Sont concernés par cette démarche naturellement les paroisses, les mouvements, mais aussi des personnes qui seraient intéressées par la réflexion tout en ayant une appartenance à l’Église moins définie, ou moins engagée. "N’ayons pas peur de laisser les gens s’exprimer sur l’Église et n’ayons pas peur non plus de nous laisser rejoindre et bousculer."

Dernière modification le vendredi, 28 janvier 2022 18:58

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