D'ici un ou deux ans, trois vannes sur quatre devront être changées sur le barrage de Lavalette. Ce qui n'est pas sans conséquence sur la circulation sur la seule voie et sur les activités de la base de loisirs.
Saint-Etienne Métropole, propriétaire du barrage de Lavalette, prépare un important chantier, à la base prévu pour quatre ans, mais qui pourrait être ramené à trois voire deux ans. Ces travaux concernent "des organes de sécurité". Les 22 évacuateurs de crue ont plus de 50 ans et arrivent en fin de vie.
Quant aux vannes, trois des quatre équipements vont être changés. Et la quatrième vanne, rajoutée après la crue de 1980, sa peinture, composée d'amiante et de plomb, doit être refaite. A cela s'ajoute le renouvellement d'une vanne de fond située dans le bassin de dissipation.
La route sera parfois fermée
Le planning est en cours de montage et va devoir concilier les besoins des différents acteurs du lac, comme le tourisme, la pêche ou l'agriculture. Pour la route qui passe sur le barrage, appelée voie de couronnement, le choix d'une fermeture occasionnelle sera privilégiée. Il n'y aura pas d'installation de grue au long cours, comme c'est le cas actuellement sur le barrage de Grangent. Mais une solution de portique amovible sera préférée pour réduire les fermetures de route.
Garder un niveau d'eau bas pendant les travaux
Pour réaliser ces différents travaux, la sécurité ne sera pas écartée mais nécessite d'avoir un niveau d'eau le plus bas possible, sous le seuil des vannes. Grosso modo comme il l'est actuellement. Cela permettra à la base de loisirs de fonctionner mais cela va repousser la plage de plusieurs dizaines de mètres (ou l'agrandir selon).
Ce chantier colossal est prévu pour commencer en 2023 ou 2024 pour un coût aujourd'hui estimé entre 5 et 7 millions d'euros. Le coût de l'acier occasionne un surcoût imprévu.
Pourquoi le niveau d'eau du barrage est actuellement bas ?
Depuis début décembre, le niveau de l'eau est particulièrement bas. La raison est à aller chercher du côté d'EDF et de la production d'électricité. Si le barrage appartient à Saint-Etienne Métropole, une convention avec EDF qui date de 1957 et arrive à échéance en 2027, permet à l'entreprise d'utiliser l'eau pour produire de l'hydro-électricité et ainsi la stocker. Sur les 40 millions de mètres cubes du barrage, 10 sont réservés pour l'eau potable de 70 000 Altiligériens et 350 000 Ligériens. Le reste est utilisé pour l'électricité. Le niveau était début décembre à la cote 793 m soit 14 millions de m3 d'eau disponibles. Elle est remontée aujourd'hui autour de 800 m soit 23 millions de m3.
